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Présidentielle française 2022
La prochaine élection présidentielle française va se dérouler du 10 au 24 avril 2022.

Évoquant "un affrontement" avec Macron, Zemmour explique pourquoi il tarde à se porter candidat

© AFP 2023 BERTRAND GUAYEric Zemmour
Eric Zemmour  - Sputnik Afrique, 1920, 07.10.2021
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Désigné adversaire de Macron au second tour dans un récent sondage, Éric Zemmour estime que celui-ci "veut dissoudre la France dans l’Europe et dans l’Afrique" et sacrifier l’armée et l’industrie françaises à l’Otan. Pour se porter candidat à la présidentielle, le polémiste souhaite choisir "le bon moment" et "être sûr de [sa] décision".
Éric Zemmour, qualifié pour la première fois pour le second tour à la présidentielle dans le cadre d’un sondage, a expliqué en quoi divergent son image de l’avenir de France et celle d’Emmanuel Macron, ainsi que les raisons pour lesquelles il ne présente pas pour l’heure son éventuel programme et ne se porte pas candidat.
Crédité de 17% d’intentions de vote dans un sondage Harris Interactive qui date du 6 octobre, le polémiste, invité de Punchline sur Europe 1 et CNews, a parlé d’"un affrontement" avec le Président sortant: "On n’a pas la même vision de la France, de la modernité, de l’histoire de France même".

Les idées de Macron, selon Zemmour

"C’est l’homme de la mondialisation heureuse, qui pense qu’il ne faut jamais fermer les frontières. C’est l’homme qui pense qu’il n’y a pas de problèmes d’immigration. C’est l’homme qui pense qu’il n’y a pas de culture française", a déclaré l’essayiste tout en se référant aux propos d’Emmanuel Macron.
Il a également rappelé la position du chef de l’État sur la colonisation vue comme un crime contre l’humanité et sur le devoir de la France de déconstruire son histoire.
"Emmanuel Macron veut dissoudre la France dans l’Europe et dans l’Afrique", résume le polémiste désormais premier adversaire du Président dans le sondage.
Au sujet de l’autonomie stratégique européenne, qui serait l’une des "chimères" du Président français, Éric Zemmour a estimé que ce dernier s’illusionnait lorsqu’il proposait aux Européens d’expliciter ce qu’ils comprennent sous le terme de "défense européenne". Selon le polémiste, "les Européens sont très au clair":
"Pour eux, la défense européenne s’appelle l’Otan et l’armée qui défend l’Europe s’appelle l’armée américaine".
Enfin, "le Président français veut à toute force faire une défense européenne au nom de ses chimères idéologiques, quitte à sacrifier l’armée française, quitte à sacrifier l’industrie de défense française", conclut-il.
En évoquant la récente information relayée par The Telegraph et démentie par la suite par la présidence, sur l’idée que la France est disposée à prêter son siège à l’Union européenne au Conseil de sécurité, le polémiste a estimé que ce n’avait été qu’"un ballon d’essai pour voir les réactions".
"Moi je vous dis ma réaction, ça serait un scandale, Emmanuel Macron serait un criminel contre la France", a-t-il tranché.

Ses ambitions politiques

En se montrant diamétralement opposé à la politique du chef de l’État actuel, il a affirmé être "le candidat de ce qu'on appelait avant le RPR, c'est-à-dire le rassemblement de la droite populaire, bonapartiste, gaulliste, qui rassemble les classes populaires et la bourgeoisie patriote" bien que sa candidature ne soit pas déclarée.
Cependant, il a réfuté la nécessité de mettre au point son programme dans un premier temps en notant que M.Macron ne l’avait présenté qu’en mars 2017, à un mois du premier tour.
L’auteur du livre "La France n’a pas dit son dernier mot" a expliqué sa réticence sur ce sujet par son intention de "poser la question au niveau où elle doit être posée", car le discours qui s’impose à l’élection présidentielle est celui sur "le destin, le sort, l’avenir de la France", qui ne se résume pas à une liste des propositions concrètes.
"Le général de Gaulle a voulu une monarchie républicaine pour qu'on puisse passer par-dessus les partis, la rencontre d'un homme et du peuple selon la célèbre formule", a-t-il souligné.
Il s’est d’ailleurs réjoui de voir certains candidats à l’élection présidentielle se pencher sur la question de l’immigration comme Valérie Pécresse qui "n’en a jamais parlé pendant toute sa carrière", Marine Le Pen qui relance le débat et Michel Barnier. Pour lui, il s’agit de la répercussion de ses idées et de son discours.
"Au moins, et j'en suis heureux parce qu'il en vient de la survie de la France, j'ai imposé ce thème-là dans la présidentielle, ce qui n'avait jamais été fait avant", s’est félicité Éric Zemmour.
Au sujet de la hausse incessante des intentions de vote en sa faveur, il s’est dit "ravi" de cette "bulle sondagière", dont l’éclatement est souhaité par "beaucoup de gens".
Toujours imprécis quant à l’éventuel dépôt de sa candidature à la présidentielle, il a justifié sa volonté de temporiser par le besoin de "choisir le bon moment", d’"être sûr de [sa] décision" et que "des éléments matériels (financement de campagne, parrainages) soient réunis".
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