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Covid-19

Le Conseil scientifique livre ses arguments pour la prolongation du pass sanitaire

© AFP 2023 GEOFFROY VAN DER HASSELTUn pass sanitaire
Un pass sanitaire - Sputnik Afrique, 1920, 14.10.2021
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Bien que le Conseil scientifique dise avoir été "interpellé" par l’idée de prolonger le pass sanitaire jusqu'au 31 juillet 2022, il se prononce finalement en faveur de cette mesure prônée par l’exécutif. Pour l’instant, le gouvernement dit non au "désarmement sanitaire", insiste Gabriel Attal.
Le 13 octobre, le Conseil des ministres a examiné le projet de loi prolongeant jusqu'au 31 juillet le recours possible au pass sanitaire, bien qu’initialement la fin du pass sanitaire ait été prévue pour le 15 novembre.

"Nous assumons notre refus d'un désarmement sanitaire qui serait plus que précipité face à une épidémie qui nous a tant de fois surpris et qui surtout n'est pas finie", a déclaré Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, à l’issue du conseil.

Les arguments du Conseil scientifique

Le même jour, le Conseil scientifique a rendu public son avis sur le sujet rédigé le 6 octobre. Il déclare avoir été "interpellé" par cette volonté de prolongation, mais en avoir été finalement convaincu.

"Le Conseil scientifique initialement interpellé par la date du 31 juillet 2022, perçoit finalement la nécessité opérationnelle de cette durée, compte tenu de la persistance des risques potentiels jusqu’à cette échéance", remarque le Conseil.

L’institution dit être préoccupée par la probable "émergence d’un nouveau variant après le variant Delta". De plus, elle évoque les "contraintes du calendrier parlementaire et électoral" au cours du premier semestre 2022: les élections présidentielle, législative et l’absence de session parlementaire entre mars et juin 2022.

"Le Conseil scientifique considère que les autorités sanitaires doivent conserver dans la durée une capacité juridique à agir en cas de nouvelle vague épidémique durant les prochains mois", remarque l’avis publié. Ces leviers de freinage doivent avoir une "stricte durée nécessaire", ajoute-t-il.

Le pass controversé

Le pass est devenu obligatoire le 21 juillet dans les lieux accueillant plus de 50 personnes. Il a été ensuite étendu aux hôpitaux, à l’exception des urgences, aux bars et aux restaurants, puis le 30 août à 1,8 million de salariés en contact avec du public et fin septembre aux 12-17 ans. Initialement, il devait prendre fin le 15 novembre.
Depuis plus de trois mois chaque samedi, des personnes hostiles à l’introduction de cette mesure défilent dans les rues de plusieurs villes, la dernière manifestation du 9 octobre ayant réuni environ 40.000 personnes partout en France.

La couverture vaccinale

Selon les dernières évaluations de Santé publique faites pour la semaine du 27 septembre au 3 octobre, la situation s’embellit globalement.

"L’amélioration se poursuit sur le territoire national avec des indicateurs épidémiologiques toujours en baisse dans la quasi-totalité des régions", relate l’agence dans son dernier rapport daté du 8 octobre.

Le taux d’incidence a baissé (-16%), ainsi que les nouvelles hospitalisations (-23%) et admissions en soins critiques (-27%).
Au 5 octobre, 96% des professionnels de santé libéraux avaient reçu au moins une dose et 94,5% étaient complètement vaccinés. Parmi les 12 ans et plus, ces proportions sont de 87% et 84,6% respectivement. Au 13 octobre, 75,6% de la population générale étaient primovaccinés, 73,2% affichaient un schéma vaccinal complet.
Début octobre, le Conseil scientifique, parlant de la quatrième vague du Covid, qui avait débuté en juin 2021 et a été propulsée par le variant Delta, a déclaré qu’elle reste "jusqu’ici, moins importante que prévu" et qu’elle "diminue rapidement depuis début septembre".
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