Un détenu se fait livrer de la drogue par drone, envoyée par… sa mère et sa copine

© pixabay / PowieUn drone (image d'illustration)
Un drone (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 17.10.2021
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Deux femmes sont dans le viseur suite à une tentative d’envoyer dans une prison de la drogue par drone en Mayenne, relate Ouest-France. La mère et la copine du détenu, à qui était adressé ce colis illégal, ont été convoquées devant la justice.
Une nouvelle tentative de passer à un détenu des objets interdits à l’aide d’un drone s’est produite en France. Cette fois, la mère et la copine d’un détenu ont essayé de lui envoyer de la drogue et une batterie de téléphone portable en prison en utilisant un drone, a annoncé Ouest-France.
Le colis n’a pas échappé aux agents pénitentiaires qui l’ont intercepté. Par la suite, ils ont réussi à identifier le destinataire de l’envoi.
Les deux femmes soupçonnées de lui avoir envoyé quelques grammes de cannabis et une batterie en pilotant un drone, ont été convoquées le 13 octobre au commissariat. Elles devront passer devant la cour au mois de décembre.
Le détenu a été extrait de la prison et placé en garde à vue, condamné à quatre mois de détention, lors d’une procédure de plaider-coupable, précise le média.

Les drones au service des détenus

Cette histoire, qui aurait pu paraître insolite ou innovante il y a une dizaine d’années, ne surprend pas tant que cela aujourd’hui. Les drones servent assez souvent pour communiquer avec des détenus ou leur faire parvenir des armes, des drogues ou d’autres objets.
Par exemple, six individus suspectés d’alimenter le trafic de stupéfiants, y compris par drone, au sein du centre de détention de Châteaudun, ont été jugés en janvier devant le tribunal correctionnel de Chartres. Un autre détenu de 25 ans, commanditaire des colis, a été condamné à cinq ans de prison ferme alors que le pilote du drone a écopé de trois ans de prison ferme avec maintien en détention pour les deux, a fait savoir L’Écho républicain. En février, un drone chargé de stupéfiants avait chuté dans l'enceinte du centre pénitentiaire de Nancy-Maxeville, en Meurthe-et-Moselle.
La France n’est pas le seul pays où des histoires de ce genre ont lieu. Notamment, en septembre, un prisonnier qui serait lié à la mafia napolitaine a ouvert le feu dans un établissement pénitentiaire italien avec une arme de poing qu’il aurait reçue grâce à un drone.
L’un des premiers passages de stupéfiants à l’aide de drone a ainsi été détecté aux États-Unis en 2015.
À part la France, l’Italie et les États-Unis, des tentatives ont été également recensées en Belgique, au Canada, en Suisse et en Allemagne.

Que risquent les propriétaires des drones survolant des prisons

L’article 434-35 du code pénal indique que le fait de "faire parvenir à un détenu, ou de recevoir de lui et de transmettre des sommes d'argent, correspondances, objets ou substances quelconques en dehors des cas autorisés par les règlements" est puni d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende.
Qui plus est, "faire ou laisser circuler un aéronef dans des conditions d'utilisation non conformes aux règles édictées en vue d'assurer la sécurité par la présente partie ou par les textes pris en application de la présente partie par le ministre chargé de l'aviation civile et relatifs à l'équipement des aéronefs, aux modalités de leur utilisation, à la composition des équipages et à leurs conditions d'emploi" peut être passible d’une peine allant jusqu’à un an d’emprisonnement et de 75.000 euros d'amende, selon le code des transports.
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