Talibans au pouvoir en Afghanistan

Des familles afghanes vendraient leurs enfants pour rembourser leurs dettes

© REUTERS / West Asia News AgencyБоец "Талибана"* с винтовкой в парке развлечений в Кабуле
Боец Талибана* с винтовкой в парке развлечений в Кабуле - Sputnik Afrique, 1920, 18.10.2021
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Face à une hausse drastique des prix des produits de première nécessité, certaines familles afghanes échangent leurs enfants contre l’effacement de leurs dettes, notamment de loyer, écrit le Wall Street Journal.
Selon les récentes évaluations du Programme alimentaire mondial (PAM), 95% de la population afghane sont aujourd’hui sous-alimentés. Depuis la reprise du pouvoir par les talibans* dans le pays, ce dernier ne cesse de sombrer dans la catastrophe économique, rapporte le Wall Street Journal.
Pour illustrer la situation qui s’est créée en Afghanistan, le quotidien relate l’histoire d’une famille qui a perdu toutes ses sources de revenus et risque désormais de voir une de ses filles forcée au mariage avec un fils de leur propriétaire, car ils ne peuvent pas payer le loyer.
Contacté par le journal, le père de famille promet toutefois de trouver l’argent nécessaire pour "sauver la vie" de sa fille. D’autres familles résidant dans la même zone ont déjà dû échanger leurs enfants contre l’annulation de leur dette, indique le Wall Street Journal.

Crise de plus en plus profonde

Les prix des produits alimentaires de base, dont la farine ou l’huile, ont doublé en Afghanistan depuis mi-août, avec les systèmes financier et commercial paralysés après la reconquête du pays par les islamistes.
Auparavant, plusieurs Afghans se rendaient au Pakistan ou en Iran voisins pour y travailler, mais après la fermeture des frontières avec ces pays, ils doivent gagner leur vie en ramassant les bouteilles en plastique et d’autres déchets recyclables, écrit le journal américain.
Vu le contexte extrêmement difficile, les organismes internationaux tels que l’Onu ou la Croix-Rouge soulignent que l’octroi de l’aide humanitaire aux Afghans doit se poursuivre de façon inconditionnelle. Heather Barr de l’ONG Human Rights Watch indique que les donateurs avaient promis de "juger les talibans* selon leurs démarches", mais la menace de famine les a privés de tout choix:
"Les talibans* tiennent les Afghans en otage et dupent la communauté internationale", insiste-t-il.
L’Afghanistan fait également face à une vaste crise du système de santé publique, seuls 17% de ses 2.300 hôpitaux et cliniques étant toujours opérationnels, selon les chiffres de l’OMS. Dans le même temps, 64% des établissements médicaux dans le pays sont privés de médicaments essentiels.
*Organisation terroriste interdite en Russie
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