La situation est "plus calme" à Idlib depuis une rencontre Poutine-Erdogan, dit la Défense turque

© Sputnik . Mikhaïl Alaeddin / Accéder à la base multimédiaLa province syrienne d'Idlib
La province syrienne d'Idlib  - Sputnik Afrique, 1920, 23.10.2021
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La situation à Idlib, lieu d’affrontements incessants en Syrie malgré l’instauration d’un cessez-le-feu, est devenue "plus calme", a estimé le ministre turc de la Défense. Ces changements sont arrivés après une rencontre des Présidents russe et turc à Sotchi.
Alors que Recep Tayyip Erdogan menace Damas de lancer une nouvelle opération militaire, la situation à Idlib en Syrie a été qualifiée de stable par la Défense turque.
"Des violations surviennent de temps en temps [à Idlib, ndlr], mais la trêve et la stabilité sont maintenues dans le cadre des mesures appliquées. La situation est devenue plus calme après une rencontre de notre Président avec M.Poutine à Sotchi", a indiqué le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, dans un communiqué publié le 23 octobre.
La date exacte de l’entrevue en question n’a pas été précisée alors que les deux Présidents s’étaient déjà rencontrés plusieurs fois dans cette ville.

Tensions autour d’Idlib

Idlib reste la seule région du pays dont une partie importante reste encore aux mains des terroristes. Le gouvernorat continue de faire l’objet d’affrontements militaires malgré que de nombreuses mesures de règlement du conflit aient déjà été instaurées.
Conformément à un mémorandum signé en 2017 par la Russie, l’Iran et la Turquie, quatre zones de désescalade ont été mises en place en Syrie, dont celle d’Idlib. Puis, une zone démilitarisée y a été imposée en septembre 2018, au terme de négociations russo-turques.
Enfin, censé mettre fin à l’escalade militaire dans le gouvernorat d’Idlib, un cessez-le-feu a été acté par M.Poutine et M.Erdogan à partir du 6 mars, ainsi qu’un couloir de sécurité autour de la route qui relie Alep au gouvernorat côtier de Lattaquié (M4). L’envoi sur le terrain de forces supplémentaires turques a été décidé sur concertation avec la Russie.
Le 21 octobre 2021, le Président turc a réaffirmé sa disposition à poursuivre les combats "dans des endroits critiques" de cette région syrienne, après une attaque menée par des terroristes kurdes contre des policiers turcs dans la ville syrienne d’Azaz. Suite à ces déclarations, l’agence syrienne Sana a rapporté qu’Ankara avait acheminé vers Idlib "pour soutenir les réseaux terroristes" un convoi de 31 véhicules militaires chargés d’armes, de munitions et de matériel logistique.
Un mois plus tôt, le ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Meqdad avait exigé, le 27 septembre, à l’ouverture de la 76e session de l’Assemblée générale de l’Onu, que la Turquie "retire ses troupes du territoire syrien sans aucune condition préalable".
Il a accusé Ankara de ne pas avoir rempli ses obligations prévues par l'accord de la zone de désescalade. Selon lui, "le gouvernorat d'Idlib est devenu un incubateur de terroristes". Une situation "qui ne peut pas durer indéfiniment" car la Syrie "est déterminée à achever la défaite des gangs terroristes sur son territoire".

Les rencontres entre Poutine et Erdogan

En tant que Président turc, Recep Tayyip Erdogan s’est rendu en Russie au moins 13 fois, dont six à Sotchi.
La dernière entrevue des deux chefs d’État a eu lieu dans cette ville le 29 septembre. Parmi divers sujets abordés, la question syrienne figurait au menu de leur discussion. Auparavant, ils avaient eu un échange en personne en mars 2020 au Kremlin. Les dialogues suivants se sont déroulés en visioconférence.
Le 17 septembre 2018, les négociations menées entre les deux Présidents avaient abouti à la signature du mémorandum sur la création d’une zone démilitarisée en Syrie, le long de la ligne de confrontation, et sur le retrait des armes lourdes de tous les groupes militarisés présents dans cette région.
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