Une lampe qui tue le coronavirus dans les cellules humaines? C’est possible, selon une étude

© Photo Pexels / Soulful PizzaLa lumière ultraviolette (image d'illustration)
La lumière ultraviolette (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 26.10.2021
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Une diode électroluminescente, grâce à une longueur d’onde précise calibrée par des scientifiques américains, serait capable de tuer le coronavirus non seulement sur les objets, mais aussi dans les cellules humaines, d’après une étude américaine.
Les expériences avec des longueurs d'onde des diodes électroluminescentes (DEL) ont amené des scientifiques et ingénieurs américains à élaborer un appareil qui est capable de tuer le coronavirus à l’aide de la lumière, non seulement sur les surfaces des objets, mais aussi dans les cellules humaines. L’article sur cette étude a été publié dans la revue Scientific Reports.
Une équipe de chercheurs de Kansas City, Durham et de l’université d’État de l’Utah a identifié une gamme de longueurs d'onde d'une certaine densité sans danger pour l'Homme qui tue le virus SARS-CoV-2, qu'il soit à l'intérieur ou à l'extérieur d'une cellule vivante.

Comment la longueur d’ondes a été choisie

Afin d’établir si la lumière utilisée dans la lampe présente ou non un danger pour les cellules humaines, les scientifiques ont créé des modèles cellulaires tridimensionnels à partir de cellules de donneurs provenant des bronches et de la trachée d'une même personne.
Ces modèles, couverts de trois à quatre couches de cellules épithéliales pour remplir la fonction de la peau, ont été exposés à la lumière à des longueurs d'onde de 385, 405 et 425 nanomètres.
La longueur de 385 nanomètres a entraîné une réduction de 50% de la viabilité des cellules épithéliales, les ondes d’une longueur de 405 nanomètres ont provoqué une réduction de 25% de leur viabilité, tandis que la longueur d'onde de 425 nanomètres, qui se situe presque entièrement dans la partie visible du spectre, n'a causé aucun dommage aux tissus.
Pour confirmer leurs résultats, les chercheurs ont testé l'effet de la lumière bleue de 425 nanomètres sur les cellules Vero E6, qui sont couramment utilisées pour évaluer les propriétés cytotoxiques d'agents potentiels contre le SRAS-CoV-2. Ils ont constaté que même de faibles doses de cette lumière étaient suffisantes pour réduire l’impact du virus, et que des doses plus élevées permettaient une réduction de 99,9% de l'infection, sans impact négatif apparent sur la viabilité des cellules non infectées.
"Nous avons démontré que les tissus épithéliaux primaires en 3D de la trachée et des bronches humaines toléraient des doses élevées d'une bande spectrale étroite de lumière visible centrée sur une longueur d'onde maximale de 425 nm […]. Des doses de lumière bleue de 425 nm bien tolérées par les cellules Vero E6 ont inhibé l'infection et la réplication du SARS-CoV-2 associé aux cellules à plus de 99% 24 heures après l'infection après une seule exposition à la lumière de cinq minutes. De plus, la lumière bleue à 425 nm a inactivé, de manière dose-dépendante, jusqu'à 99,99% des betacoronavirus sans cellule, y compris le SARS-CoV-1, le MERS-CoV et le SARS-CoV-2", indiquent les scientifiques.

Les capacités de la lumière ultraviolette

La lumière ultraviolette est largement utilisée dans les hôpitaux pour stériliser les pièces et les instruments.
Les chercheurs de cette étude avaient précédemment avancé que la lumière ultraviolette était également efficace pour inactiver les coronavirus qui se trouvent à la surface des objets en phase aérosol ou liquide. Lorsque l'ARN du virus est absorbé par les photons UV, des dimères de pyrimidine se forment, empêchant toute réplication ultérieure.

Utiliser sur les humains

Toutefois, la lumière UV à des doses de rayonnement élevées peut endommager les génomes des mammifères en provoquant des mutations et en perturbant l'ADN. Pour cette raison, l'utilisation potentielle de la lumière UV en tant que moyen thérapeutique est limitée.
Pour cela, la luminothérapie, basée sur l'utilisation de la lumière du spectre visible ou du proche infrarouge, qui est moins efficace que la lumière ultraviolette, est souvent utilisée pour inactiver les virus à ARN et à ADN.
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