Le Parlement polonais valide la construction d'un mur contre les migrants

© AFP 2023 GABRIEL BOUYSMigrants en mer Méditerranée
Migrants en mer Méditerranée - Sputnik Afrique, 1920, 29.10.2021
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Le Parlement polonais a définitivement validé vendredi le projet gouvernemental de construire un mur à la frontière avec la Biélorussie pour empêcher les migrants et les réfugiés de passer en Pologne.
Le coût du mur est évalué à 353 millions d'euros. La construction doit s'étendre sur plus de 100 kilomètres à la frontière orientale de l'Union européenne.
Le Président Andrzej Duda avait annoncé qu'il allait promulguer cette loi dès qu'elle serait approuvée par le Parlement.
Des milliers de migrants, pour la plupart originaires du Moyen-Orient, ont traversé ou tenté de traverser la frontière au partir de la Biélorussie depuis l'été.

Renforts et état d'urgence

L'Union européenne accuse le Président biélorusse, Alexandre Loukachenko, de faire venir des ressortissants d'Etats du Moyen-Orient et d'Afrique à Minsk puis de leur faire passer les frontières de la Lituanie, de la Lettonie et de la Pologne en représailles aux sanctions économiques infligées par l'UE à son pays.
En réponse, la Pologne a imposé l'état d'urgence dans la zone frontalière, y a dépêché des milliers de soldats et légalisé la pratique controversée du refoulement direct.
Des organisations non gouvernementales ont mis en garde contre les conditions météorologiques de plus en plus dangereuses pour les gens.
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Vingt-quatre migrants secourus au large de la Belgique
La Pologne fait partie des 12 États membres de l'UE qui, la semaine dernière, ont demandé à l'Union européenne de financer l'érection de "barrières" à leurs frontières.
Cependant, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que Bruxelles refusait d'investir dans ces constructions en bordure de l'UE.
Elle a rappelé la semaine dernière aux dirigeants réunis en sommet à Bruxelles la position commune de la Commission et du Parlement européens proclamant qu'"il n'y aura[it] pas de financement de barbelés et de murs".
L'état d'urgence, qui empêche les journalistes et les associations caritatives de s'approcher de la frontière, s'est révélé particulièrement controversé et l'UE a appelé à la "transparence".
Les Nations unies ont demandé il y a huit jours une action urgente pour sauver des vies et éviter des souffrances à la frontière entre l'UE et la Biélorussie, après la mort de plusieurs demandeurs d'asile.
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