"Macron dirige tout seul": Hidalgo accuse le gouvernement de mépris envers les Français "modestes"

© AFP 2023 THOMAS SAMSONAnne Hidalgo
Anne Hidalgo - Sputnik Afrique, 1920, 31.10.2021
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Jugeant qu’il "faut une autre proposition politique" qu’elle est en train de construire, la candidate socialiste à la présidentielle de 2022 Anne Hidalgo a jugé que les Français modestes étaient "méprisés" et "maltraités" par Emmanuel Macron, qui "dirige tout seul".
Invitée du Grand Jury sur LCI à propos de la campagne présidentielle de 2022, Anne Hidalgo a épinglé le gouvernement actuel pour son "mépris" envers les Français modestes.
À la question de savoir qui concrètement les méprisait, Anne Hidalgo a estimé que le gouvernement en était à l’origine et a jugé qu’Emmanuel Macron "dirige[ait] tout seul".
"Je pense qu’il y a une envie de justice, une envie de justice sociale, que nos concitoyens n'en peuvent plus d’être méprisés, d'être maltraités comme ils le sont aujourd’hui", a déclaré la candidate sociale à la présidentielle.
"Dans le social, dans la façon dont on traite les plus modestes, ce gouvernement a été très très dur avec les plus modestes", a-t-elle insisté.
L’expression "le Président des riches" remonte aux débuts du quinquennat d’Emmanuel Macron. Il avait alors supprimé l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) pour le remplacer par l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI) afin de soutenir l’investissement privé non immobilier, ce qui a coûté 3,8 milliards d’euros de recettes pour l’État.
En septembre 2021, en dressant le bilan des réformes fiscales d’Emmanuel Macron du début de son quinquennat, le think tank Institut Montaigne a indiqué dans une note que celles-ci avaient surtout été "favorables aux ménages les plus aisés".
Si certaines mesures mises en œuvre par le Président depuis 2017 se sont avérées "pertinentes", elles avaient "un coût budgétaire élevé", a jugé l’auteur de la note, François Ecalle, président de FIPECO (Finances publiques et économie, une association sans but lucratif).
En 2020, France stratégies a publié un rapport avec la même conclusion. Les réformes fiscales ont provoqué la progression des dividendes. En 2018 ils ont été encore plus concentrés qu’en 2017.
"Une autre proposition politique"
Toujours sur LCI, la maire de Paris a continué d’insister sur le fait qu’un mépris envers la population s’exprimait "notamment sur les questions sociales".
"Vous savez quand on voit le niveau des salaires aujourd’hui en France, quand on voit que, sorti de cette pandémie, la première chose à laquelle pense le gouvernement c'est de continuer à supprimer des lits dans les hôpitaux, à ne pas mettre les moyens pour notre système hospitalier qui a tenu grâce à ses agents… Tout ça, c’est du mépris, il faut effectivement une autre proposition politique, c’est celle que je suis en train de construire", a estimé celle qui, après avoir nié l’idée de se porter candidate à la présidentielle, s’y est inopinément lancée il y a trois mois.
Lorsqu’elle a finalement fait cette annonce, la maire de Paris a expliqué qu’elle s’était décidée après avoir vu la situation dans laquelle se trouvait le pays.
"J’ai vu des femmes, des hommes, des élus, des représentants d'associations qui sont venus me dire ‘tu ne peux pas échapper à cette responsabilité qui est la tienne’ [...]. J'ai donc décidé de me porter candidate", avait-elle alors déclaré.
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