Un général ukrainien promet un "bain de sang" en cas d’invasion de la Russie

© AP Photo / Efrem LukatskySoldats de l'armée ukrainienne
Soldats de l'armée ukrainienne - Sputnik Afrique, 1920, 03.11.2021
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Après que le Washington Post a exprimé l’inquiétude des États-Unis suscitée par une nouvelle concentration de troupes russes près de la frontière de l’Ukraine, un général ukrainien a promis un "bain de sang" en cas d’invasion.
Un article du Washington Post sur "des mouvements de troupes russes près de la frontière ukrainienne" a provoqué des déclarations belliqueuses de l’ancien chef adjoint d’état-major ukrainien Igor Romanenko.
Ce général à la retraite estime que cette "nouvelle concentration [de troupes russes, ndlr] à la frontière est dangereuse et que l’Ukraine doit être prête à proclamer la loi martiale".
"Si Poutine entame une guerre, un bain de sang l’attend en Ukraine et l’affaire ne finira pas par la prise de territoires", affirme-t-il.
Le général est connu pour ses propos antirusses. Précédemment il avait exhorté Kiev à se doter de missiles capables de frapper si nécessaire Moscou et Saint-Pétersbourg.
Il avait également affirmé que Moscou préparait une invasion de l’Ukraine à l’aide de sous-marins et que le pont de Crimée était vulnérable aux attaques aériennes et de missiles.

Une intox du Washington Post

Le Washington Post a évoqué dans son article une accumulation renouvelée, depuis le printemps, de troupes russes près de la frontière ukrainienne qui avait suscité l’inquiétude de certains responsables aux États-Unis et en Europe.
Et d’ajouter que des responsables qui n’étaient pas autorisés à discuter publiquement de la question avaient déclaré que les mouvements de troupes ravivaient les inquiétudes ayant surgi en avril lorsque la plus grande accumulation de troupes russes près de la frontière ukrainienne depuis des années avait déclenché un tollé international.
Rappelons qu’en avril la Russie avait mené des manœuvres en Crimée et que dès le 23 avril les militaires qui y avaient participé avaient entamé le retour à leurs bases.
Sauf que les images satellites, qui n’avaient pas été publiées par le Washington Post, avaient été révélées par le site Politico. Elles montraient des troupes russes se massant près de la ville de Ielnia, dans la région de Smolensk, à proximité de la frontière biélorusse, et non ukrainienne.

Démentis du Kremlin et… de Kiev

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a signalé à leur propos qu’elles n’étaient pas dignes d’attention.
"Là il s’agit de la frontière avec l’Ukraine, mais on montre la frontière avec la Biélorussie. Cela témoigne qu’il ne faut pas perdre son temps à prendre connaissance de telles intox bas de gamme", a-t-il déclaré à la presse.
Il a réitéré que les mouvements d’effectifs et de matériels sur le territoire russe n’étaient que du ressort de Moscou.
"La Russie n’a jamais menacé et ne menace personne. Elle n’est un danger pour personne. Mais la Russie est un pays qui a toujours pris et prendra des mesures pour assurer sa sécurité sur fond de tendances expansionnistes assez agressives, surtout du côté de l’Otan et de certains autres pays", a-t-il ajouté.
Le 1er novembre, Kiev a démenti tout renforcement de troupes russes près de la frontière.
"Aucun déploiement supplémentaire d’unités, d’armes et d’équipements militaires russes vers la frontière de l’Ukraine n’a été observé", a indiqué le ministère ukrainien de la Défense dans un communiqué.
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