Didier Raoult ne souhaite plus exercer la médecine

© AP Photo / Daniel ColeDidier Raoult
Didier Raoult - Sputnik Afrique, 1920, 10.11.2021
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Visé par des accusations d’essais illégaux contre la tuberculose et poussé vers la sortie à l'IHU de Marseille, Didier Raoult a admis sur BFM TV qu’il ne savait pas de quoi son avenir serait fait.
Alors que la crise sanitaire est revenue éclipser la course à la présidentielle pendant quelques heures avec la récente allocution d’Emmanuel Macron, l’une des grandes figures de ces temps d’épidémie, Didier Raoult, refait parler d’elle.
En conflit avec les autorités sanitaires et poussé sur la touche par l'Institut hospitalo-universitaire de Marseille (IHU) qu’il dirige, le controversé professeur a livré son témoignage sur BFM TV. Il a semblé vouloir mettre en suspens sa carrière de praticien, alors qu’il a récemment été convoqué par la chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins.
"Le Conseil de l’ordre m’a demandé de me présenter pour m’entendre. J’y suis allé volontiers bien que je ne sois plus directement concerné, puisque je ne souhaite plus exercer la médecine. Mon poste de médecin est pour le moment suspendu, même si l’histoire n’est pas finie là non plus", expose Didier Raoult auprès de la chaîne d’information.
S’il a confirmé qu’il quittera son poste de directeur à l’IHU l’an prochain, l’infectiologue n’a pas donné de pistes claires pour la suite. Dépité par son éviction, il avait déjà laissé planer le doute en promettant "une surprise pour le mois de novembre" au cours d’une récente vidéo diffusée sur YouTube.
"J’arrête la direction de l’IHU, mais ce n’est pas la fin de ma carrière. Le destin est imprévisible, vous pouvez mourir en traversant la rue. Il faut arrêter de prédire", lance-t-il cette fois déclaré sur BFM TV.
Certains le verraient bien se lancer dans la course à la présidentielle, mais le médecin n’a pour l’heure donné aucun signe de velléités politiques. Fin août, il avait déjà déclaré sur C8 ne faire "ni politique ni propagande politique", alors qu’il a reçu ces derniers mois le soutien de diverses personnalités, de Floriant Philippot (Les Patriotes) jusqu’au maire de Nice Christian Estrosi.

Chloroquine et soupçons de tests illégaux

Didier Raoult avait de nouveau défrayé la chronique fin octobre après les révélations de Mediapart l’accusant d’avoir initié une "expérimentation sauvage contre la tuberculose" sur plusieurs patients de l’IHU. Des complications seraient survenues, notamment sur un mineur.
L’infectiologue a réfuté ces accusations sur BFM TV, affirmant qu’il n’avait "rien à voir avec cela" et n’avait prescrit aucun des traitements décrits par Mediapart. Il avait ajouté ne pas connaître le patient mineur dont il était question.
L'Agence du médicament (ANSM), qui avait émis des réserves sur des demandes d’essais en la matière, a finalement saisi la justice dans ce dossier.
Didier Raoult a par ailleurs été convoqué par la chambre disciplinaire du conseil régional de l’Ordre des médecins de Nouvelle-Aquitaine. Certains de ses pairs lui reprochent d’avoir enfreint le code de déontologie en faisant la promotion de l'hydroxychloroquine pour lutter contre le Covid-19. Plusieurs plaintes en ce sens ont été adressées à son encontre.
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