La Russie teste pour la première fois son nouveau drone militaire de type hélicoptère

© Sputnik . Evgueni BiatovВертолётный БПЛА "Термит" на форуме "Армия-2021"
Вертолётный БПЛА Термит на форуме Армия-2021 - Sputnik Afrique, 1920, 16.11.2021
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Dans le contexte de la demande croissante en drones militaires sur le marché international, la Russie a testé son nouveau véhicule aérien de combat: un hélicoptère d’attaque sans pilote capable de transporter des missiles pour détruire des cibles mobiles, fixes et groupées à une distance de six kilomètres.
La Russie a effectué les premiers tests de son drone de type hélicoptère Termit et de lancements de missiles guidés, a déclaré à Sputnik ce 16 novembre son fabricant.
Mis au point par l'entreprise de recherche et de production Strela (qui fait partie du groupe Kronstadt), le drone a été dévoilé pour la première fois au forum Armée-2021 et présenté avec les missiles S-8L de la société Kalachnikov.

"Les missiles aéroportés S-8L conçus par le groupe entreront en effet dans le système d’armement de cet hélicoptère. Les premiers tests impliquant l'utilisation de ces munitions ont déjà été effectués", informe Sergueï Bogatikov, directeur général du groupe Kronstadt, fabricant desdrones.

Lors du forum Armée-2021, le ministère russe de la Défense a signé un contrat d'achat de drones Termit avec l’entreprise Strela. Son vice-ministre russe Alexeï Krivoroutchko avait alors fait savoir que ces aéronefs devraient être livrés aux forces armées russes dans un proche avenir.
Le drone Termit est équipé d'une station de localisation optique. Il est capable de transporter trois missiles guidés S-8L de calibre 80 mm qui peuvent détruire à la fois des cibles mobiles, des cibles fixes simples ainsi que des cibles groupées à une distance de six kilomètres. Le missile a une tête autodirectrice laser semi-active, une ogive à fragmentation hautement explosive. Sa portée peut atteindre six kilomètres.

Des exportations de drones prévues

Ce n’est pas le premier drone élaboré par la Russie. En effet, la Défense russe bénéficie déjà de drones de combat de fabrication nationale Orion.
Cet aéronef sans pilote de moyenne altitude et à longue durée de vol peut voler pendant 24 heures. Son poids au décollage est de 1.100 kilos, tandis que sa charge de combat peut atteindre 250 kilos. Il est à même de larguer des bombes et de lancer des missiles guidés de petite taille contre des cibles au sol.
Le géant russe de l’exportation d’armements Rosoboronexport va bientôt commencer à promouvoir ces drones sur le marché étranger. "Nous espérons recevoir prochainement des autorisations pour d'autres produits des concepteurs russes, notamment les drones de type hélicoptère", confiait le 15 novembre à un média russe son directeur général, Alexandre Mikheïev.
En juillet, le directeur du fournisseur d’armes russe a annoncé que la Russie avait reçu une quinzaine de demandes d’achat de drones Orion de l'étranger. Selon le groupe Kronstadt, lors du salon aéronautique MAKS-2021, le pays a tenu des négociations sur la livraison de drones Orion avec les délégations de 13 pays. L’exportation pourrait commencer en 2022, avançait en août Sergueï Bogatikov.
Comme noté par Alexandre Mikheïev, la Russie est entrée sur le marché international des drones avec un certain retard, "mais maintenant nous rattrapons ce retard et nous nous imposons face aux principaux fabricants".

Marché des drones militaires

Les drones font désormais partie intégrante des capacités militaires des pays développant leur armement.
"L’émergence des drones armés apparaît pour les États comme une réponse possible face à la transformation de la nature des conflits et des règles d’engagement. Incarnation des récentes évolutions technologiques militaires de pointe, elle s’inscrit aussi dans une dynamique plus générale d’autonomisation progressive des technologies létales, nouvel avatar du secteur mondial de la Défense", explique la note d’analyse du groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité publiée le 4 novembre.
Actuellement, les États-Unis, la Chine, la Turquie, Israël et l’Iran disposent d’un "programme mature avéré de production de drones armés". Ce marché, dominé par l’offre américaine, va pourtant bientôt voir de nouveaux producteurs face à la demande internationale croissante. Plus d’une vingtaine d’autres États, dont la Russie, "ont initié des programmes en développement au sein de leur base industrielle et technologique de défense", conclut le document.
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