Technologiquement "tout est prêt": Moscou explique de quoi dépend le lancement du Nord Stream 2

© Sputnik . Ilia Pitalev / Accéder à la base multimédiaChantier du gazoduc Nord Stream 2 (archive photo)
Chantier du gazoduc Nord Stream 2 (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 18.11.2021
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Tout est prêt pour le démarrage du Nord Stream 2 sur le plan technologique, a fait savoir le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov. Il a souligné que la mise en service du gazoduc dépendait toutefois de l'achèvement des formalités.
Tandis que du point de vue technologique tout est prêt pour le lancement du Nord Stream 2, le début des livraisons de gaz dépend désormais de la procédure de certification de l’opérateur du gazoduc, Nord Stream 2 AG, en Allemagne, a expliqué ce jeudi 18 novembre aux journalistes le porte-parole de Vladimir Poutine.
Il a tenu à souligner qu’il était difficile pour l’heure de prédire la date exacte, soulignant que personne "ne peut ou ne doit interférer dans le travail du régulateur".
"L'entreprise effectue toutes les formalités bureaucratiques et juridiques pour que la procédure de certification ait lieu. Et ensuite, nous n'avons plus qu'à attendre que cela se produise", a-t-il ajouté.
L'Agence fédérale des réseaux allemande, chargée de réguler les secteurs des télécommunications et de l’approvisionnement en énergies, a annoncé le 16 novembre avoir suspendu la procédure de certification de Nord Stream 2 AG. L’agence avait reçu des documents appropriés en septembre et sa décision était attendue le 8 janvier 2022. Le processus de certification reste suspendu jusqu'à ce que Nord Stream 2 AG, basé en Suisse, ait achevé de transférer "des actifs essentiels et des ressources humaines" à une filiale créée en Allemagne pour la partie allemande du gazoduc, détaille l'Agence.
Auparavant, Reuters avait relaté que cette décision du régulateur pourrait entraîner le report de la mise en service du Nord Stream 2 jusqu’à mars 2022. Le gouvernement allemand a refusé tout commentaire concernant cette question à Sputnik.

Livraisons en Europe

Alors que l’Allemagne temporise sur la fin des procédures qui permettront de lancer le gazoduc, la crise énergétique semble ne pas finir en Europe. Après une accalmie, les prix du gaz ont de nouveau flambé le 16 novembre.
Dans ce contexte, Moscou entend toujours remplir ses obligations contractuelles envers ses partenaires européens, avait récemment rappelé le porte-parole du Kremlin.
"Gazprom a toujours fourni le volume de gaz exact qu’on lui commande et qu’on lui demande de livrer en supplément dans le cadre des contrats en vigueur", a lancé le porte-parole du Kremlin, répondant à la question de savoir si Moscou croyait qu'il y aurait suffisamment de gaz pour alimenter le Nord Stream 2, si d'autres routes ne sont pas utilisées à pleine capacité.
En ce qui concerne des affirmations d’analystes selon lesquelles la géant gazier russe aurait déjà atteint ses limites de production de gaz, M.Peskov a riposté que "vous ne devez pas vous laisser guider par les analystes, vous devez demander à Gazprom. Il s'agit de l'information la plus fiable de source primaire".
Pour rappel, le prix du gaz avait baissé de 4,5% en Europe après la décision de Moscou d’augmenter les livraisons par le gazoduc Yamal-Europe en Pologne et la hausse du transit via l’Ukraine. Pour la France uniquement, Gazprom a fourni plus de 10 milliards de mètres cubes de gaz depuis le début de 2021, à en croire le groupe. La Russie, qui exporte du gaz à la France depuis 45 ans, "a déjà livré au total plus de 427 milliards de mètres cubes" de combustible bleu à ce pays ce qui en fait "l'un des trois premiers consommateurs de gaz russe de l'Union européenne", a précisé le PDG de Gazprom Alexeï Miller.

Crise du gaz en Europe

L’Europe a connu cette année une considérable flambée des prix du gaz. Le gaz naturel a atteint son maximum historique à 1.937 dollars pour 1.000 mètres cubes le 6 octobre. Depuis, il a reculé et s’est affiché le 15 octobre à 1.174 dollars.
Ces tristes records ont été enregistrés alors que les réserves européennes étaient au plus bas, entamées par un hiver prolongé en 2020-2021 et pas suffisamment remplies depuis. Un apport réduit des énergies renouvelables, comme l'éolien, pour des raisons météorologiques, n’a fait qu’aggraver la situation.
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