"C’est à la mode": 20 députés LREM menacés de décapitation, selon un parlementaire

© Sputnik . Dominique Boutin / Accéder à la base multimédiaAssemblée nationale
Assemblée nationale - Sputnik Afrique, 1920, 25.11.2021
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Sur CNews, le député Rémy Rebeyrotte a affirmé qu’une vingtaine de ses confrères LREM avaient été menacés de décapitation. Ce type d’intimidations se multiplient depuis quelques mois.
Alors que l’élection présidentielle approche, le débat politique ne cesse de se tendre en France. Les menaces de mort à l’égard d’élus se banalisent jour après jour, comme l’a encore souligné le député Rémy Rebeyrotte (LREM) sur CNews.
Le parlementaire a affirmé que 20 de ses collègues de la majorité avaient reçu des menaces de décapitations, ce 24 novembre.
"Hier, une vingtaine de députés LREM ont fait l'objet de menaces de décapitation. C’est à la mode. C’est dramatique de voir cette violence extrême s’exprimer dans nos démocraties. On doit être capables de débattre et de défendre des idées sans que cela prenne de telles tournures", a ainsi déclaré l’élu sur la chaîne d’information.
Rémy Rebeyrotte a ajouté que le phénomène n’était pas neuf et que des plaintes étaient déposées systématiquement. Il a par ailleurs apporté son soutien à Christine Kelly, animatrice de l’émission Face à l’info où officiait Éric Zemmour, elle aussi menacée de décapitation.

Élus menacés et agressés

Plusieurs élus et personnalités politiques ont été victimes d’intimidations ces derniers mois. Ce 16 novembre, une députée MoDem avait déjà reçu plusieurs messages où des anonymes menaçaient de la décapiter ou de la viser avec une kalachnikov si les restrictions sanitaires se prolongeaient.
Les acteurs de la future présidentielle ne sont pas non plus épargnés. Mi-octobre, Marine Le Pen et Éric Zemmour avaient ainsi été pris à partie sur TikTok par un Marocain, qui leur promettait là encore une décapitation "comme à l’époque du prophète Mahomet". Et ce le jour de la commémoration de l’assassinat de Samuel Paty.
L’ex-polémiste star de CNews semble d’ailleurs être devenu une cible récurrente. Il avait déjà été visé par des jeunes d’Aulnay-sous-Bois interrogés par le média Livre Noir, mi-novembre.
Le patron de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde avait également déclaré qu’Éric Zemmour se prendrait "une balle dans la tête" de la part de Charles Pasqua, si celui-ci était encore vivant.
Des intimidations aux actes, il n’y a d’ailleurs qu’un pas. Certains n’hésitent plus à mettre leurs menaces à exécution et les agressions contre les élus ont connu une véritable flambée ces derniers mois.
Ce 23 novembre, le maire de Briançon, dans les Hautes-Alpes, avait encore vu sa voiture incendiée devant sa maison. Il avait reçu une vague de soutiens, le Premier ministre dénonçant notamment des "actes inqualifiables".
La crise sanitaire semble en particulier avoir attisé les tensions, comme en témoignent les tags retrouvés sur plusieurs permanences d’élus.
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