La Russie à l’origine du syndrome de La Havane? Moscou dément

© Sputnik . Alexeï Maychev / Accéder à la base multimédiaLe Kremlin de Moscou
Le Kremlin de Moscou - Sputnik Afrique, 1920, 25.11.2021
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Lors de sa visite à Moscou, le chef de la CIA a soupçonné la Russie d’être impliquée dans des incidents liés au syndrome de La Havane, lequel touche les diplomates, militaires, agents des services secrets américains et leurs familles depuis 2016, écrit le Washington Post. Moscou rejette cette version, déclarant qu’il "n'a rien à voir avec cela".
Le directeur de la CIA William Burns a menacé les principaux services de renseignement russes de "conséquences" en cas d’implication dans la série d'incidents liés au syndrome de La Havane qui touche les diplomates et les espions américains dans le monde, révèle le Washington Post.
Selon le journal, cette mise en garde confidentielle a été faite lors de négociations avec la direction du Service fédéral de sécurité de la Russie (FSB) et du Service de renseignement extérieur du pays (SVR), en marge d’une visite à Moscou les 2 et 3 novembre.
À en croire le Washington Post, William Burns a dit que faire subir au personnel américain et aux familles de graves lésions cérébrales et d'autres maladies débilitantes allait au-delà des limites d'un comportement acceptable pour un "service de renseignement professionnel".

Moscou réagit

Moscou a réfuté son implication, refusant de commenter le "contenu des conversations de Burns avec ses collègues des services spéciaux", car "ce sont des informations non publiques".

"Ce qui peut être rejeté sans équivoque c’est tout indice, hypothèse ou déclaration concernant l'implication présumée de la Russie dans ces affaires. Nous n'avons rien à voir avec cela", a souligné ce 25 novembre le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

Le malaise mystérieux

Le syndrome de La Havane, qui se manifeste par des migraines, des acouphènes, des troubles visuels et cognitifs ou des problèmes d’équilibre et des vertiges, a été repéré par les médias pour la première fois à Cuba en 2016, où il affectait le département d’État.
À ce jour, quelque 200 cas ont été signalés parmi les diplomates, militaires, agents de la CIA et leurs familles, qui travaillent dans les ambassades et consulats des États-Unis à travers le monde, d'après NBC News.
Le 13 septembre, l'Académie des sciences de Cuba a estimé dans un rapport officiel rendu public que ce phénomène n'est pas "scientifiquement prouvé", et qu'aucune technologie existante n'est capable de "causer de façon sélective des dommages cérébraux" avec cette précision.
Néanmoins, les législateurs américains sont de plus en plus enclins à croire que le syndrome de La Havane est dû à des attaques à "énergie dirigée" dont "la Russie ou un autre gouvernement étranger hostile" est responsable, a rapporté le 8 octobre Politico.

Des accusations envers la Russie

Ce n’est pas la première fois que les États-Unis s’en prennent à la Russie. Auparavant, Washington avait déjà émis des accusations sur des cyberattaques, des ingérences dans les élections américaines et l'utilisation potentielle du gaz comme arme par la Russie après le lancement du Nord Stream 2.
Bien que Moscou ait dénoncé à chaque fois des "accusations absolument infondées", elles ont souvent servi de prétexte pour imposer des sanctions.
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