Les USA veulent exclure les sanctions liées au Nord Stream 2 de leur budget de la Défense

© Sputnik . Dmitri Leltchouk / Accéder à la base multimédiaUn chantier du gazoduc Nord Stream 2 en Allemagne (archive photo)
Un chantier du gazoduc Nord Stream 2 en Allemagne (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 25.11.2021
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L'administration Biden cherchant à ne pas s’aliéner Berlin, elle veut faire annuler les sanctions liées au gazoduc russe Nord Stream 2 de son projet de loi sur la Défense, lesquelles risquent de toucher notamment les entreprises allemandes. Une décision qui ne fait pas l’unanimité au Congrès.
L'administration Biden veut exclure les amendements qui prévoient des sanctions liées au gazoduc Nord Stream 2 du projet de loi de Défense annuel, rapporte le magazine Foreign Policy.
La semaine dernière, le secrétaire d'État Anthony Blinken et d'autres adjoints ont appelé des bureaux du Congrès pour les exhorter à annuler ces amendements dans le budget de la Défense de 2022.
L'administration tente ainsi d'empêcher l'introduction de restrictions financières contre les entreprises allemandes impliquées dans la construction du gazoduc. Lors des négociations avec les sénateurs démocrates, les représentants de la Maison-Blanche craignaient que ces sanctions ne provoquent le courroux de Berlin qui reste un allié important, ajoute Foreign Policy.
Les Démocrates considèrent également que les amendements au budget pourraient limiter considérablement la capacité de l'exécutif à imposer et à étendre les sanctions, et seraient capables de créer un précédent inutile.
Selon le magazine, cette décision a provoqué la colère des Républicains au Congrès. L’un d’eux, membre de la Commission des forces armées de la Chambre des représentants des États-Unis, estime que l'administration Biden agit ainsi pour "sauver la face". Les pressions en faveur des sanctions se faisant lourdes, il l’accuse d’avoir "adopté des tactiques de pression en coulisse pour éviter d'être embarrassée".

Les relations entre Washington et Berlin

Depuis l’arrivée au pouvoir de Biden, Washington cherche à améliorer ses relations avec Berlin. Le Nord Stream 2 était l’une des pommes de discorde. En mai, le 46e Président américain a déclaré défendre la décision de son administration de lever les sanctions contre l’opérateur du gazoduc Nord Stream 2 qu’il a jugées "contre-productives".
Le 22 novembre, Washington a décidé de ne pas sanctionner un navire allemand impliqué dans la construction du projet bien qu’un rapport soumis initialement au Congrès l’ait prôné.

"Tout est prêt pour le lancement du Nord Stream 2"

Comme l’a noté le 18 novembre Vladimir Poutine, "du point de vue technologique tout est prêt pour le lancement du Nord Stream 2". Actuellement, l’opérateur du gazoduc attend la fin de la procédure de certification qui a été suspendue le 16 novembre par l'Agence fédérale des réseaux allemande, chargée de réguler les secteurs des télécommunications et de l’approvisionnement en énergies.
L’agence avait reçu les documents appropriés en septembre et sa décision est attendue le 8 janvier 2022. La procédure de certification reste suspendue jusqu'à ce que Nord Stream 2 AG, basé en Suisse, ait achevé de transférer "des actifs essentiels et des ressources humaines" à une filiale créée en Allemagne pour la partie allemande du gazoduc, détaille l'agence.

Un projet uniquement commercial

Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites longues de 1.230 kilomètres qui relieront la côte russe à l’Allemagne par le fond de la mer Baltique. Elles auront une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an.
Moscou a souligné à plusieurs reprises le caractère uniquement commercial du Nord Stream 2, mis en œuvre conjointement avec des partenaires européens, et que la Russie n'avait jamais utilisé les ressources énergétiques comme instrument de pression.
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