Terrorisme: "Pour moi, les frontières de la France sont au Mali" – général Vincent Lanata

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Rachel Marsden - Sputnik Afrique, 1920, 25.11.2021
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Aujourd’hui, la lutte antiterroriste ne domine plus l’actualité. Cependant, le général Vincent Lanata, ancien chef d’État-major de l’Armée de l’air, affirme pour Le Désordre mondial que c’est capital.
Depuis près de deux ans, la crise sanitaire nous pousse à penser qu’il est nécessaire de sacrifier sa liberté à la sécurité, l’alternative étant la mort. Une idée qui nous est inculquée par la propagande alarmiste martelée par les autorités sanitaires et politiques, malgré l’écart que chacun peut constater entre ce discours catastrophiste et son quotidien.
Mais bien avant le Covid, d’autres prétextes venaient justifier le fait d’échanger ses libertés contre la perception d’une protection accrue –comme le contre-terrorisme. À l’avenir, le même argument pourrait être utilisé dans la lutte contre le changement climatique, par exemple. Il semble donc que nos gouvernants cherchent toujours un nouvel ennemi, qu’il soit viral, étatique ou idéologique.
L’un des avantages d’agiter de tels épouvantails est qu’ils distraient les citoyens d’autres dangers, souvent bien plus immédiats. Alors que les dirigeants français et européens se concentrent sur les croquemitaines habituels –le Covid, la Chine, la Russie, le réchauffement climatique ou le terrorisme–, quelles menaces passent sous le radar?
Le général Vincent Lanata, ancien chef d’État-major de l’Armée de l’air, auteur du livre La reconquista: la reconquête d’une civilisation perdue(Éditions Ovadia), affirme que si la France n’a pas d’ennemi désigné, le terrorisme demeure un danger important à combattre:
"Il n’y a pas d’attentat en ce moment, Dieu merci, mais cela nécessite quand même un travail de fond permanent, un travail de renseignement, un travail de suivi et de mise en place de moyens. Tous les jours, on voit des projets d’attentats qui sont déjoués."
Il insiste sur l’importance de ne rien lâcher face cet un autre péril qui a auparavant dominé l’actualité. "La France se bat pour essayer d’éradiquer les foyers de formation du terrorisme, c’est comme ça que l’on est allé en Afghanistan ou en Syrie", analyse-t-il.
"Pour moi, les frontières de la France sont au Mali. Imaginez que la France ne soit pas intervenue en 2013 au Mali. Imaginez que le Mali soit devenu une République islamique. Imaginez ce que seraient devenus les pays environnants. Imaginez qu’à partir de là, il puisse y avoir une diffusion du terrorisme. Vous pensez que l’on aurait été à l’abri, même si on était derrière nos frontières des Pyrénées, des Alpes et du Nord?"
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