"La Russie est un pays avec lequel il faut traiter, elle a une histoire" – ancien chef d’état-major

La France, membre fondateur de l’Otan, n’est pas fermée à une ouverture à la Russie. Décryptage du général Vincent Lanata, ancien chef d’état-major de l’Armée de l’air, au micro de Rachel Marsden.

Comment la France devrait-elle se positionner à l’avenir entre l’Otan et la Russie?

Le général Vincent Lanata, ancien chef d’État-major de l’Armée de l’air, auteur du livre La reconquista: la reconquête d’une civilisation perdue (Éditions Ovadia), se dit favorable à de bons rapports avec la Russie:

"La position de la France vis-à-vis de la Russie est tout à fait réconciliable. La Russie est un pays avec lequel il faut savoir traiter. Elle a ses problèmes propres, elle a une histoire, et je crois que l’on ne se réfère pas assez à l’histoire. La Russie dans son histoire a toujours hésité à accepter qu’il puisse y avoir à ses frontières un quelconque organisme qui pourrait lui être défavorable. Aujourd’hui on retrouve ça. Quand on parle de faire rentrer l’Ukraine dans l’Otan, par exemple, c’est le chiffon rouge. C’est tout à fait opposé à la politique russe."

Même si la France a été un membre fondateur de l’Otan, poursuit-il, elle était pendant 30 ans sortie de son commandement intégré. Elle y est revenue "parce qu’elle avait la volonté de participer aux opérations de maintien de la paix et que toutes les opérations aujourd’hui dans le monde se font sous l’égide de l’Otan". Toutefois, que ce soit sous Joe Biden ou Donald Trump, la politique américaine est une constante:

"La position des États-Unis est telle que, en fin de compte, ils sont opposés à l’Europe. Il faut bien s’en persuader, parce que si la défense européenne se faisait, soit de façon confédérale ou fédérale, elle deviendrait un bloc qui serait antagoniste avec celui des États-Unis."