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Covid-19

Le variant Omicron déjà détecté en Belgique pourrait être aussi en France, selon un virologue

© Photo Pixabay/geraltCoronavirus, image d'illustration
Coronavirus, image d'illustration  - Sputnik Afrique, 1920, 27.11.2021
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Détecté initialement en Afrique du Sud et dont le risque de propagation en Europe est qualifié d’"élevé à très élevé" par l’agence de santé de l’UE, le variant Omicron du Covid-19 serait déjà présent en France, selon un virologue de l’Institut Pasteur.
L'arrivée d'un nouveau variant du Covid-19, baptisé Omicron, a été officiellement annoncée par l’Institut national sud-africain des maladies transmissibles le 25 novembre. Il compte déjà 22 cas positifs recensés.
Cette nouvelle souche a été également identifiée au Malawi, en Israël, à Hong Kong, mais aussi en Belgique. "Il s’agit de quelqu’un qui venait de l’étranger. Qui a été testé positivement le 22 novembre. Qui n’était pas vacciné", a déclaré le ministre belge de la Santé, Frank Vandenbroucke, lors d’une conférence de presse.
D’après Vincent Enouf, directeur adjoint du centre de référence des virus respiratoires de l’Institut Pasteur, il est fort probable qu’il y ait déjà des personnes infectées avec dans l’Hexagone.
"S’il y a un cas en Belgique, il y en a déjà en France. C’est seulement qu’on ne l’a pas encore détecté ni séquencé. C’est un processus qui demande quelques jours", a-t-il expliqué à LCI.
Il tâche cependant de ne pas attiser le sentiment d’inquiétude éveillé par ce variant classé déjà de "préoccupant" par l’Organisation mondiale de la santé. Il avance que la couverture vaccinale en France s'avère beaucoup plus importante qu’en Afrique du Sud où elle est de 20 à 30%.

Un variant qui pourrait diminuer l’efficacité des vaccins

Le virologue signale cependant que l’Omicron a des mutations qui "pourraient lui permettre de mieux diffuser, de mieux se fixer à nos cellules et de mieux nous infecter".
"Mais le plus inquiétant, c’est qu’il pourrait engendrer une baisse d’efficacité de nos vaccins. On peut très bien imaginer qu’une partie des anticorps que nous avons développés ne reconnaissent plus ce virus et le neutralisent mal", indique-t-il en ajoutant que cela reste encore à vérifier.
Son point de vue est partagé par l’Agence britannique de sécurité sanitaire selon laquelle ce variant, qui comprend un grand nombre de mutations de la protéine de pointe, pourrait "modifier le comportement du virus vis-à-vis des vaccins" et qu’une "enquête plus approfondie est nécessaire".

De nouveaux vaccins seraient nécessaires

"S’il s’avère qu’il diminue beaucoup l’efficacité vaccinale, on pourrait même devoir refaire de nouveaux vaccins spécialement pour ce variant", a expliqué à 20 Minutes le chercheur en immuno-oncologie Éric Billy.
La France, à l’instar de plusieurs autres pays, a déjà suspendu les arrivées en provenance de sept pays d’Afrique australe, dont l’Afrique du Sud, le Lesotho, le Botswana, le Zimbabwe, le Mozambique, la Namibie et l'Eswatini. Le ministre de la Santé Olivier Véran a précisé que cette mesure serait appliquée "pour une durée minimale de 48 heures".
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