La Norvège s’oppose à la présence de troupes de l’Otan à proximité de la Russie

© Photo Pixabay/simonstonesDrapeau norvégien
Drapeau norvégien  - Sputnik Afrique, 1920, 03.12.2021
S'abonner
Le nouveau gouvernement norvégien souhaite que les avions et les navires de l’Otan se tiennent à une certaine distance des zones frontalières norvégiennes et russes, a expliqué la ministre des Affaires étrangères du pays Anniken Huitfeldt au journal norvégien Verdens Gang.
La Norvège envisage de limiter les déplacements des alliés de l'Otan près de la Russie, a expliqué sa ministre des Affaires étrangères, Anniken Huitfeldt, dans une interview au journal norvégien Verdens Gang. La ministre s'est prononcée contre la présence de troupes de l'Alliance à proximité de la Russie.
"Pour la Norvège, une présence militaire dans les zones proches de nous est importante. Mais, à notre avis, il vaudrait mieux qu'à proximité immédiate de la frontière russe, nous gérions nous-mêmes avec l'aide d'avions et de frégates norvégiens", a-t-elle expliqué.
La diplomate a déclaré qu'elle prévoyait de discuter cette question avec le Royaume-Uni et les États-Unis, et a souligné qu'elle agissait dans l'intérêt de son pays.
"Nous essayons de faire comprendre à nos partenaires que la Norvège c’est l'Otan du nord. Les Russes sont habitués aux avions et aux navires norvégiens dans la mer de Barents", a-t-elle ajouté.
En outre, Anniken Huitfeldt a noté que la présence des forces américaines dans la région proche de la frontière avec la Russie n'est pas plus importante que durant d'autres périodes de l'après-guerre.

Améliorer les relations avec la Russie

Le gouvernement actuel a déjà déclaré qu'il voulait essayer d'améliorer les relations avec la Russie dans le Grand Nord. Anniken Huitfeldt et le Premier ministre Jonas Gahr Store ont eu des entretiens avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
La diplomate a détaillé lors de son interview que la Norvège tente un équilibre entre une politique de dissuasion et une politique d'apaisement, en rappelant que son pays dépendait des garanties de sécurité qu’il obtient de la part de l'Otan.

Tensions entre l’Otan et la Russie

Le 15 novembre dernier, le secrétaire général de l’Otan a lui-même reconnu que l’Alliance avait augmenté sa présence militaire à sa frontière orientale, en soulignant que ses activités ne menacent pas la Russie, alors que la tension monte en mer Noire où croisent des navires de l’Alliance dotés de missiles à longue portée.
Auparavant, le ministère russe de la Défense avait qualifié d’agressives les activités des États-Unis et de leurs alliés de l’Otan en mer Noire. Selon lui, le véritable objectif des manœuvres menées par les navires de l’Alliance dans cette région est d’explorer l’éventuel théâtre d’opérations militaires.
De plus, la Russie n’entretient plus de dialogue officiel avec l’Otan depuis le 1er novembre suite aux multiples expulsions de diplomates russes de l’organisation. D’après Vladimir Poutine, les relations se dégradent également avec les survols réguliers d’avions de l’Alliance et le renforcement de sa présence tout près des frontières russes, ce qu’il a pointé le 18 novembre. Promettant de réagir de manière "adéquate" à ces activités militaires, le Président russe a toutefois regretté que "les avertissements concernant l’extension de l’Otan, notamment vers l'est, n’ont pas du tout été pris en compte".
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала