Station de pompage de gaz - Sputnik Afrique, 1920, 08.10.2021
Crise du gaz 2021
L’augmentation du prix du gaz en Europe, enregistrée depuis le début de 2021, s’est accélérée en septembre. Si le 1er septembre, 1.000 mètres cubes se vendaient 614 dollars, contre plus de 1.030 dollars à la fin du mois.

Total se réjouit de la hausse des prix de l’énergie et offre une prime à ses employés

© Sputnik . Alexeï Philippov / Accéder à la base multimédiale siège social de Total à La Défense
le siège social de Total à La Défense - Sputnik Afrique, 1920, 03.12.2021
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Total a versé une prime de 550 euros à certains de ses salariés en arguant de la hausse des prix de l’énergie, rapporte Libération. Une communication pour le moins malheureuse.
Déjà éclaboussée par plusieurs scandales, dont des soupçons de prise illégale d'intérêts, la direction de TotalEnergies voit son image ternie par une nouvelle polémique. L’entreprise française s’est en effet félicitée en interne des flambées des prix de l’énergie, rapporte Libération.
Les collaborateurs du pôle TotalEnergies Renewables se sont ainsi vu remettre une prime de 550 euros brut, "en raison des bons résultats de la compagnie et de la hausse des prix de l’énergie", comme le clame un courriel interne consulté par le quotidien.
Une formulation d’ailleurs déjà utilisée par Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, fin novembre. Sur Twitter, le responsable avait également fait le lien entre les primes versées et la flambée des prix de l’énergie.
Une formulation qui met mal à l’aise, y compris du côté des syndicats. Éric Sellini, coordinateur CGT du Groupe TotalEnergies, déplore un faux pas dans la communication du groupe, tout en rappelant que les résultats de Total sont inévitablement liés au cours de l’énergie.
"Il n’a pas forcément eu une bonne idée en parlant du prix de l’énergie […] Mais de tout temps, Total a fait d’énormes résultats sur l’énergie. Plus le pétrole est haut, plus Total se fait du fric", déclare ainsi le responsable à Libération.
Dans un communiqué, la CGT dénonce encore la manière dont ces primes ont été annoncées, via un "simple tweet et une annonce sur l’intranet", y voyant une conjugaison de "buzz et de mépris". Le syndicat s’étonne aussi que les salariés de la plus grosse filiale du groupe, Hutchinson, aient été laissés de côté.

Crise de l’énergie

Depuis plusieurs semaines, les pays européens doivent faire face à une crise de l’énergie, se traduisant notamment par une hausse des prix du gaz.
Certains ont accusé la Russie, important fournisseur, d’avoir resserré les vannes pour faire pression sur les prix, bien qu’Emmanuel Macron ait admis lui-même n’avoir aucune preuve en ce sens.
Moscou avait pour sa part assuré tenir ses engagements avec ses partenaires européens, augmentant même ses livraisons début novembre. Le Kremlin avait cependant pointé du doigt les stratégies d’achat européennes, moins tournées vers les contrats à long terme au profit du marché spot, où les prix ont justement explosé.
Les cours du pétrole ont également fait le yoyo ces dernières semaines. Une importante hausse, culminant au mois d’octobre, a forcé plusieurs pays à puiser dans leurs réserves stratégiques. Les États-Unis, où les prix à la pompe ont explosé, avaient eux-mêmes franchi le pas.
Mais les cours ont depuis fortement chuté, dans le sillage des craintes sanitaires liées au variant Omicron. En novembre, les cours du Brent ont ainsi reculé de 16%, soit la plus forte baisse mensuelle depuis mars 2020 et les débuts de la pandémie.
Malgré cette chute, l’OPEP+ a surpris les observateurs en maintenant ses objectifs d’augmentation de la production à 400.000 barils par jour, pour janvier.
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