Loire-Atlantique: des parents contestent les méthodes d’un prof et dénoncent le passif du système

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En classe, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 06.12.2021
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Depuis novembre les parents d’élèves d’une classe de CP de l’école de Saint-Brevin-les-Pins demandent de remplacer un enseignant qu’ils accusent de maltraitance psychologique sur leurs enfants. Ils s’étonnent entre autres de sa nomination alors qu’il y a deux ans il avait dû quitter un autre établissement suite à des accusations similaires.
Un nouveau rassemblement de parents d’élèves a eu lieu dimanche 5 décembre devant l'école publique François Dallet, à Saint-Brevin-les-Pins. Ils se réunissent ici régulièrement depuis novembre pour réclamer le départ d’un instituteur auquel ils imputent, entre autres, des "brimades" et des "humiliations" à l’encontre de leurs enfants.
"On les sent dans une espèce de peur permanente. C'est inconcevable qu'ils commencent leur scolarité comme ça", déplore une mère après de RTL alors qu’un père parle de son fils qui s’est caché dans la maison pour ne pas aller à l’école en raison d’un prof "trop méchant".

Une "omerta"

Comme le souligne Le Courrier du Pays de Rets, les parents sont d’autant plus surpris que le même enseignant a déjà été "écarté" pour des faits similaires alors qu’il occupait un poste dans une école de Corsept, une commune voisine.
Un parent de cette école ne comprend d’ailleurs pas "comment il est possible que cette personne puisse être titularisée".
"J’avais mené mon enquête à l’époque des faits de Corsept. Depuis des années, dans toutes les écoles où il passait, il y avait des problèmes. Ma fille était dans la classe de cet instituteur. Elle a vu ses copains pleurer, ne plus vouloir aller à l’école et subir une forme de harcèlement", explique-t-il en dénonçant une forme d’"omerta" autour de l’enseignant.
Quant à l'école François Dallet, les parents s'insurgent, selon le média, qu'ils n'aient pas été informés dès le début de sa nomination.

Le passif des autorités

Ils disent avoir transmis les faits relatés par leurs enfants à l’inspectrice de l’éducation nationale de la circonscription, mais pour cette dernière, l'instituteur n’a commis aucune faute professionnelle qui pourrait justifier une sanction.
"On a d’abord essayé de jouer le jeu, pour que ça ne prenne pas trop d’ampleur, mais c’est limite si on ne rejette pas la faute sur nous. Vu le passif, ce n’est pas admissible que le système lui ait permis de continuer à exercer avec des enfants", insistent les parents.
Du côté de la mairie de Saint-Brevin-les-Pins, Yannick Morez a déjà écrit à Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, pour faire part du problème. D’après RTL, une rencontre entre les parents et l'inspecteur d'académie est prévue ce lundi au soir.
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