En vaccinant les dimanches et jours fériés, les pharmaciens auront des majorations

© AFP 2023 JEFF PACHOUDDes infirmières et des médecins travaillant dans le service de réanimation Covid-19 de l'hôpital Lyon-Sud à Pierre-Benite, le 8 septembre 2021
Des infirmières et des médecins travaillant dans le service de réanimation Covid-19 de l'hôpital Lyon-Sud à Pierre-Benite, le 8 septembre 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 07.12.2021
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Un nouvel arrêté du Journal officiel indique désormais que les pharmaciens seront davantage rémunérés s’ils vaccinent les dimanches et les jours fériés. Une incitation qui intervient alors que la France s’attaque à l’accélération de la campagne vaccinale et les professionnels de santé se disent débordés.
Quelques jours après qu’Oliver Véran avait promis une majoration "à destination des pharmaciens lorsqu’ils réalisent les vaccinations les week-ends", un arrêté confirmant cette mesure a été publié ce 7 décembre dans le Journal officiel.
Censé encourager les professionnels de santé libéraux à contribuer à l’accélération de la campagne vaccinale, cet arrêté prévoit notamment d’appliquer une majoration "de cinq euros lorsque l’injection est réalisée un dimanche ou un jour férié et de 30 centimes pour les régions et départements [suivants]: Guadeloupe, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Martinique, Guyane, Réunion, Mayotte".
Il est mentionné par ailleurs que "ces deux majorations sont cumulables".
Parallèlement, la tarification de la vaccination reste inchangée pour les professionnels de santé libéraux, soit de 7,90 euros pour une injection réalisée en officine et 6,30 euros "pour une prestation effectuée dans un cadre collectif et en dehors des conditions habituelles d’exercice". La tarification est de "respectivement 10,40 euros et 8,80 euros si un dépistage par test rapide d'orientation diagnostique sérologique est réalisé lors de l'administration de la première dose de vaccin".
Une demande des pharmaciens
"C’est quelque chose qu’on avait demandé pour inciter les pharmaciens à s'investir dans la campagne vaccinale", a commenté auprès de BFM Business Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Plus tôt, suite à des changements dans la gestion de la crise sanitaire, comme l’abaissement de la validité des tests PCR ou l’obligation de la dose de rappel pour tous les plus de 18 ans au maximum sept mois après leur dernière injection ou infection pour la réactivation du pass sanitaire, Philippe Besset avait estimé dans les colonnes du Journal du dimanche (JDD):
"Résultat: nous avons un afflux des demandes de tests et de vaccination. Or, les officines et leurs personnels ne sont pas extensibles: non seulement nous n’avons pas assez de monde mais nos locaux ne sont pas assez grands."
Ainsi, l’idée du ministère de la Santé d’accélérer la campagne de vaccination en travaillant les week-ends et jours fériés a été accueillie par les professionnels plutôt avec froid.
"En semaine, on est débordé, on vaccine toute la semaine, on est sous l'eau, on travaille déjà six jours sur sept, le septième on aimerait bien se reposer", a déclaré le 2 décembre auprès de la Dépêche Philippe Vergnes, le président de la Fédération des pharmaciens d'officine en Midi-Pyrénées (FSPF).
Au 5 décembre, 51.032.815 personnes en France avaient reçu un schéma vaccinal complet, alors que plus de 10 millions doses de rappel ont été injectées, selon les données du ministère de la Santé.
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