La vaccination obligatoire est-elle un "moindre mal"? Débat entre P.Y Rougeyron et A.M Le Pourhiet

© AFP 2023 LOIC VENANCEUne infirmière prépare une injection
Une infirmière prépare une injection - Sputnik Afrique, 1920, 07.12.2021
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L’Autriche, l’Allemagne ou encore la Grèce passeront bientôt à la vaccination obligatoire pour au moins une partie de leur population. Appliquée à la France, une telle mesure serait-elle justifiée ou disproportionnée?
«Face à une maladie dont la moyenne d’âge des morts est de 83 ans, cela revient à frapper toute la population au risque de perdre toute la crédibilité et toute la confiance citoyenne dans notre système de santé», s’agace Pierre-Yves Rougeyron devant nos caméras.
Le militant souverainiste est l’invité de Sputnik donne la parole pour débattre d’une application éventuelle de la vaccination obligatoire en France. En face, son interlocutrice Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public, fait preuve du même agacement. À front renversé.
«La Constitution prévoit que la nation garantit la protection de la santé. Si pour se faire la vaccination doit être rendue obligatoire, elle le sera», affirme-t-elle à notre micro.
Et la spécialiste de droit constitutionnel de rappeler qu’avec la décision de 2015 sur la vaccination obligatoire des enfants, les Sages «n’avaient pas jugé la mesure disproportionnée». Plutôt qu’un recours à de telles mesures, le président du Cercle Aristote milite pour une revalorisation du lien entre les médecins et les patients selon lui bafoué durant cette crise. Anne-Marie Le Pourhiet fait davantage confiance aux scientifiques et aux institutions de contrôle, notamment sur l’efficacité et l’innocuité des vaccins. Tout en s’agaçant «de la façon dont certains s’érigent en experts et remettent en cause tout ce qui est dit partout dans le monde».
Au niveau européen, ce sont déjà trois pays qui ont décidé d’appliquer la vaccination obligatoire à leur population pour enrayer l’épidémie, à l’exemple de l’Autriche ou de l’Allemagne. La Grèce, de son côté, entend viser par cette mesure seulement les personnes âgées de 60 ans. En France, le ministre de la Santé Olivier Véran a déclaré le 1er décembre que la France n’avait «pas fait le choix» d’une telle mesure.
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