S’il est élu, Zemmour veut bloquer la "PMA sans père"

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Un bébé (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 07.12.2021
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Dans une offensive contre de nouvelles velléités pour les droits des homosexuels, Éric Zemmour a martelé qu’il bloquera la "PMA sans père", c’est-à-dire la procréation médicalement assistée accessible aux couples lesbiens et aux femmes seules. Toutefois, il a affirmé qu’il ne limitera pas le "droit à l’avortement".
Depuis fin septembre, la procréation médicalement assistée (PMA) est accessible en France non seulement pour les couples hétérosexuels infertiles, mais aussi pour les couples de femmes ou pour les femmes monoparentales.
Le candidat à la présidentielle Éric Zemmour s’est montré opposé à cet élargissement. Invité sur BFM TV ce 7 décembre, il a fait savoir qu’il allait interdire aux couples lesbiens et aux femmes seules de bénéficier de la PMA.

"J’ai combattu la loi Taubira […], mais c’est accessoire tout ça. Simplement, je bloquerai la PMA sans père", a-t-il déclaré, invité de Bourdin direct sur BFM TV.

Cependant, le candidat a fait savoir que "le droit à l’avortement sera respecté".

Sa position sur la PMA

Éric Zemmour a à plusieurs reprises exprimé son hostilité sur le sujet. Début octobre, il a comparé la naissance d’un enfant d’une PMA avec un "achat au supermarché".
"Je veux que les enfants aient un père et une mère […]. Un enfant ne s'achète pas dans un supermarché", a-t-il lancé le 7 octobre dans l'émission Punchline diffusée sur Europe 1 et CNews.
Déjà en 2019 sur CNews, le polémiste avait qualifié de "caprices" les "désirs d'enfants" des homosexuels. "Les homosexuels ont le droit de fonder des familles, ils en ont toujours fondé d’ailleurs […]. On assume ses choix: soit on couche avec l’autre sexe et on fait des enfants, soit on ne couche pas avec l’autre sexe et on n’a pas d’enfants", a-t-il avancé.

"Un besoin criant de notre pays"

Pourtant, après l’ouverture de la PMA pour toutes, presque 3.000 femmes ont demandé à en bénéficier, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran fin novembre devant les parlementaires.

"C’est donc un besoin criant de notre pays", a-t-il conclu.

Le dispositif a été adopté le 29 juin dans le cadre de la loi de bioéthique et est entré en vigueur le 29 septembre, après 22 mois de discussions. Ainsi, une femme en couple avec une autre femme pourra bénéficier, en France, de la PMA et prétendre à un don de sperme, réservé auparavant aux couples hétérosexuels infertiles. De même, une femme non mariée pourra également bénéficier du système français de PMA. Les frais seront remboursés par la Sécurité sociale, de la même façon que pour les couples hétérosexuels.
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