Nucléaire: les grandes puissances vont tester la "bonne foi" de l'Iran

© AP Photo / HASAN SARBAKHSHIANL'usine d'enrichissement de Natanz
L'usine d'enrichissement de Natanz - Sputnik Afrique, 1920, 10.12.2021
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Les grandes puissances vont pouvoir juger au cours des prochains jours du sérieux de l'Iran sur la question nucléaire, Téhéran s'étant dit prêt à poursuivre les discussions sur la base des textes sur lesquels les négociateurs s'étaient entendus en juin dernier, a déclaré vendredi une source européenne.
Les discussions visant à relancer l'accord de 2015 sur le nucléaire ont repris jeudi à Vienne dans un contexte tendu, les Etats-Unis et Israël menaçant en coulisses l'Iran de s'exposer à des conséquences économiques et militaires si les négociations n'aboutissent pas.
Le principal négociateur iranien a déclaré que l'Iran n'avait pas changé de position depuis que les Etats-Unis et les Européens ont accusé la semaine dernière Téhéran de formuler de nouvelles demandes et de remettre en cause le compromis conclu avant l'été.
"L'Iran s'est dit prêt à travailler sur la base des textes du mois de juin. Nous allons pouvoir tester sa bonne foi au cours des prochains jours", a déclaré la source européenne, qui a tenu à rester anonyme.
Le négociateur iranien Ali Bagheri Kani a déclaré à Reuters que personne ne pouvait mettre en doute le "sérieux" de Téhéran. "Regardez qui a annulé les autres réunions et qui est présent à Vienne, et qui ne l'est pas", a-t-il dit, en allusion au fait que le négociateur en chef américain, Rob Malley, n'est pas attendu dans la capitale autrichienne avant ce week-end.
Les négociations indirectes entre Téhéran et Washington à Vienne, par l'intermédiaire des autres parties à l'accord de 2015 (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Russie et Chine), visent à redéfinir les conditions auxquelles les deux pays pourraient de nouveau respecter leurs obligations, l'Iran sur l'enrichissement de l'uranium et les Etats-Unis sur la levée des sanctions ré-imposées par l'ancien président Donald Trump après sa décision de dénoncer l'accord en 2018.
Les discussions ont repris laborieusement la semaine dernière après une suspension de cinq mois faisant suite à l'élection du nouveau président iranien, l'ultraconservateur Ebrahim Raisi.
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