Afrique du Sud: Le rapport final sur la corruption remis au Président

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Pretoria, Afrique du Sud, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 11.12.2021
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Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a reçu le rapport final de l'Unité spéciale d'enquête (SIU) sur les allégations de corruption ayant entaché les marchés publics liés à la gestion de la pandémie de la Covid-19, a annoncé samedi la Présidence.
"M. Ramaphosa examinera le rapport et tiendra le public au courant des développements de cette affaire qui concerne l'achat d'équipements de protection individuelle (EPI) au début de la pandémie", a déclaré le porte-parole par intérim de la Présidence, Tyrone Seale.
Il a ajouté que "la Présidence procédera d'une manière qui préserve les informations qui peuvent faire l'objet de poursuites, d'actions civiles ou de procédures disciplinaires".
La SIU a enquêté sur 5054 contrats irréguliers d'un montant de 14,8 milliards de rands liés aux achats de fournitures utilisées dans la lutte contre la Covid-19 dans le secteur public.
M. Seale a de même signalé que le rapport de la SIU contient des informations sur des affaires qui avaient été renvoyées à l'Autorité nationale des poursuites pénales (NPA), notant que l’entité est "habilitée par la loi à prendre ces mesures dans le cadre de ses missions".
Mardi, l'avocat en chef de la SIU, Andy Mothibi, a déclaré au Comité permanent des comptes publics (Scopa) du Parlement que l'unité avait renvoyé 168 affaires à la NPA pour engager des poursuites judiciaires.
Il a précisé que les accusations allaient de la fraude à la corruption et à la contrefaçon, certains des cas étant renvoyés au Département des enquêtes prioritaires (Hawks) pour des investigations plus approfondies.
L’Afrique du Sud s’est englué depuis plusieurs années dans une corruption endémique qui a fragilisé les structures de l’État. À l’ère du coronavirus, ce fléau a pris des dimensions encore plus importantes avec une série de scandales ayant impliqué de hauts responsables au sein du gouvernement.
Le dernier en date est celui du ministre de la Santé suspendu, Zweli Mkhize, qui s'est retrouvé au cœur d'une affaire de corruption liée à un marché public, accordé par son département à une entreprise appartenant à ses proches collaborateurs.
Par ailleurs, en juillet 2020, la porte-parole du président, Khusela Diko, a été également suspendue suite à des accusations portées contre son conjoint, selon lesquelles il s'était attribué illégalement des contrats d'achat d'équipements de protection personnelle destinés au personnel soignant par le biais du département de la Santé de la province de Gauteng.
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