"On va lui briser ses deux jambes": un maire de Gironde frappé par deux mineurs des gens du voyage

© Photo Pixabay / FleimaxUne voiture de police
Une voiture de police - Sputnik Afrique, 1920, 11.12.2021
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S’interposant lors d’une altercation, un maire de Gironde a été violenté le 9 décembre par des mineurs et a subi des menaces de mort. Les agresseurs présumés sont convoqués devant un juge des enfants. Un fait divers qui s’inscrit dans une tendance plus globale.
Le 30 novembre, l’Association des maires de France (AMF) demandait à pouvoir se porter partie civile lors d'agressions d'élus, afin de donner plus de poids à la procédure. Une initiative qui faisait suite à l’explosion des agressions d’élus en 2020, en hausse de 200% sur l’année.
Cette malheureuse tendance reste actuelle, comme vient d’en faire les frais Cédric Gerbeau, le maire de Saint-Macaire, le 8 décembre. Il a été agressé physiquement et verbalement en pleine rue par deux mineurs.
L’édile, venu pour résoudre un différend entre des résidents et une famille de nouveaux arrivants issue des gens du voyage, s’est interposé pour calmer la situation, ce que n’a pas plu à ces derniers.

Des coups et menaces

Une mineure de 14 ans de la famille des nouveaux arrivants lui a donné un coup de poing, puis son frère de 15 ans l’a frappé au visage avec une grande planche en bois, selon Le Républicain Sud-Gironde.
Le maire a confié auprès du Républicain Sud-Gironde être moralement «au fond», qui plus est après les propos insultants reçus de l’adolescent: «Fils de p*te... Je vais te crever».
«Je lui ai tenu la joue pour lui demander de me respecter. Il a clamé haut et fort que je l'avais giflé, et à ce moment-là, sa famille est arrivée sur moi», a précisé l’élu en notant l’arrivée rapide des gendarmes.
Une plainte pour violences, insultes et menaces de mort a été déposée par M.Gerbeau et une habitante de la commune.

«On va lui briser ses deux jambes»

Suite à ces faits, le père de famille est venu à la mairie le 9 décembre où il a agressé «verbalement les secrétaires et les a menacées».
«Il a crié haut et fort: On va lui briser ses deux jambes au maire».
Depuis, l’édile s’est vu prescrire sept jours d’incapacité temporaire de travail (ITT) et a été placé sous la surveillance de la gendarmerie. Il veut faire une pause et a délégué ses responsabilités à son premier adjoint pour cause de traumatisme:
«Je revois la scène à chaque fois. J'ai peur pour ma famille et je suis très inquiet, je n'arrive plus à fermer l'œil».
D’après France Bleu, les deux jeunes ont été interpellés et doivent être convoqués devant un juge des enfants.
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