Loukachenko menace à nouveau de couper le gaz russe à l’Europe

© Sputnik . Ivan Roudnev  / Accéder à la base multimédiaTronçon biélorusse du gazoduc Yamal-Europe
Tronçon biélorusse du gazoduc Yamal-Europe  - Sputnik Afrique, 1920, 13.12.2021
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Alors que de nouvelles sanctions ont été introduites contre son pays début décembre par les États-Unis, le Canada et l’Union européenne, le Président biélorusse a réitéré à Bruxelles sa menace de couper le transit du gaz russe. Moscou espère pour sa part que les livraisons se poursuivent.
Interrogé au sujet des sanctions occidentales dont son pays fait l’objet, le Président biélorusse Alexandre Loukachenko a de nouveau évoqué la possibilité d’empêcher les livraisons de gaz russe vers l’UE. Une menace à laquelle il avait déjà eu recours il y a un mois, en pleine crise migratoire à la frontière avec la Pologne. Le Kremlin avait pour sa part assuré que les livraisons de gaz russe à l'Europe ne seraient pas suspendues.
"Si nous nous retrouvons dans une situation d’urgence à cause des sanctions qu’ils nous imposent ou nous imposeront dans le futur et si nous n’avons pas d’autres moyens pour répondre à leurs sanctions, nous utiliserons cette mesure sévère", a-t-il de nouveau lancé, s’exprimant sur la chaîne turque TRT.
En réaction, le Kremlin a dit espérer que "rien n’empêchera la Russie de remplir les engagements relatifs aux contrats".

Loukachenko sous pression

Une section de 570 kilomètres du gazoduc Yamal-Europe passe par le territoire biélorusse. À la mi-novembre, Vladimir Poutine a admis que son homologue biélorusse puisse "théoriquement" empêcher le transit du gaz, en violant ainsi le contrat. Cependant, le Président russe a exprimé l’espoir que la situation ne s’aggrave pas à un tel point.
Par la suite, le Kremlin a noté que le Président biélorusse faisait l’objet d’une pression de sanctions "sans précédent et agressive" qui a toutes les chances de provoquer une riposte sévère de la part de la Biélorussie.

Sanctions contre Minsk

Accusant Minsk d'orchestrer une crise migratoire à la frontière polonaise, Washington, en coordination avec des partenaires dont l'Union européenne, a imposé le 2 décembre des restrictions sur les transactions liées à de nouvelles émissions de dette souveraine biélorusse et a étendu les sanctions existantes contre le pays, ciblant des dizaines de personnes et d'entités. L'UE a imposé, entre autres, des sanctions contre la compagnie aérienne publique biélorusse Belavia, en l’accusant de transporter des migrants afin de déstabiliser ses pays membres.
Dénonçant des mesures destinées à "étouffer économiquement" la Biélorussie, le gouvernement de cette dernière a interdit en riposte d’importer une série de produits alimentaires dont des fruits, légumes, de la viande et des produits laitiers venus de l'UE, du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni et d'autres pays européens. L'embargo débutera le 1er janvier et sera en place pour six mois.
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