Moscou déçu par l’approche européenne de la sécurité sur fond d’élargissement de l’Otan

© Sputnik . Alexeï Maïchev / Accéder à la base multimédiaMinistère russe des Affaires étrangères
Ministère russe des Affaires étrangères - Sputnik Afrique, 1920, 13.12.2021
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Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, qui avait récemment mis en garde l’Otan contre un élargissement à l’Est, a dénoncé le dédain de l’Europe pour la sécurité sur le continent.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a déploré l’attitude de l’Europe envers sa propre sécurité.
"Les Européens déçoivent par leur attitude dédaigneuse envers la sécurité du continent, la sécurité de l’Euro-atlantique. S’ils continuent d’aller à vau-l’eau et de suivre les enseignements de Washington et reproduits par le secrétariat de l’Otan à Bruxelles, cela ne conduira à rien de bon", a-t-il déclaré dans un entretien à Sputnik.
Il a également critiqué les dernières démarches communes de l’Alliance atlantique et des États-Unis, notamment les projets de déployer des armements à proximité des frontières russes.
"Les projets de l’Otan visant à rapprocher davantage de notre frontière son infrastructure militaire et divers armements, dont les plus modernes, de haute précision et de longue portée, sont sans aucun doute un facteur alarmant et un élément de déstabilisation non seulement sur le continent européen, mais aussi Euro-atlantique", a-t-il signalé.
Le diplomate a souligné qu’un tel scénario laissait entendre que les partenaires occidentaux préparaient une répétition de la crise des Caraïbes.

Un élargissement aux lourdes conséquences

Vendredi 10 décembre il a indiqué dans une interview accordée au quotidien Izvestia qu’il ne devait plus y avoir d’élargissement de l’Otan, sous peine de conséquences pénibles.
Selon M.Riabkov l’élargissement effréné de l’Otan au cours de ces dernières décennies a révélé que les promesses et engagements occidentaux ne valaient rien quand une forme juridique ne leur avait pas été donnée.
Il a rappelé que des promesses avaient été plusieurs fois faites aux dirigeants soviétiques, puis russes, par les États-Unis et des pays européens.
"C’est pourquoi un nouvel élargissement de l’Otan ne doit pas avoir lieu. Les tentatives de présenter la situation en sorte que la Russie n’ait pas de droit de veto, de droit de parole, sont de mauvais aloi. Nous continuerons d’insister sur notre position et ceux qui s’y opposeront verront que leur sécurité ne sera pas renforcée. Ils agiront contre les intérêts de leur propre sécurité et les conséquences seront lourdes", a-t-il fait savoir.

Les dessous des accusations de la Russie

Des hommes politiques occidentaux parlent souvent d’"agression russe". Leurs accusations portent sur la politique aussi bien que l’économie. Pour eux, l’incidence néfaste de Moscou porte atteinte à l’Ukraine, à l’Union européenne, à l’Otan et aux États-Unis.
La Russie a maintes fois démenti de telles déclarations qui tiennent, selon elle, de la volonté de l’Otan de déployer davantage de matériel de guerre à proximité de la frontière russe et de lobbyiser ses intérêts.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a rappelé que la Russie déplaçait des troupes sur son propre territoire à sa guise, sans menacer personne et que ces mouvements ne devaient regarder personne.
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