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Son intervention sur BFM annulée à cause de Macron, Pécresse en appelle au CSA

© AFP 2023 LUDOVIC MARINValérie Pécresse
Valérie Pécresse - Sputnik Afrique, 1920, 14.12.2021
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BFM TV a annulé une émission avec Valérie Pécresse afin de couvrir l’interview d’Emmanuel Macron qui sera diffusée sur TF1 et LCI. Offusquée, la candidate demande au CSA de compter le temps de parole du Président. Le gendarme des médias rétorque que ses prises de parole, qui relèvent de l'exercice de sa fonction, ne sont pas comptabilisées.
TF1 a annoncé le 13 décembre qu’Emmanuel Macron serait interviewé deux jours après par ses journalistes et par ceux de LCI sur le bilan de son quinquennat. Cela a entraîné la déprogrammation d’une intervention de Valérie Pécresse sur BFM TV, la chaîne arguant vouloir "réagir à l’actualité", rapporte Le Parisien.
La candidate a fait part de son mécontentement. "On ne peut pas avoir un Président candidat qui se fait ouvrir les chaînes de télévision à la demande et qui, pendant des heures, fait sa campagne alors même que ses adversaires eux doivent se contenter de cinq minutes de duplex pour lui répondre", a-t-elle déclaré le 13 décembre en marge d’un déplacement à Calais (Pas-de-Calais), citée par le quotidien.

La saisine du CSA

Dans la foulée, la candidate a fait part de son intention de saisir le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), organe chargé de veiller à la représentativité de chacun des courants politiques tout au long de l'année et en période électorale.

"Je demande au Conseil supérieur de l’audiovisuel de rétablir l’égalité du temps de parole et le fair-play démocratique dans cette élection", a-t-elle fait savoir.

Au 13 décembre, d’après l’AFP, Valérie Pécresse a déjà saisi le CSA, tandis que selon Le Parisien, la saisine était envisagée mais pas encore déposée.
Le candidat écologiste Yannick Jadot a insisté de son côté que "l’équité est un principe fondamental de la démocratie! La mascarade doit cesser!", annonçant également saisir le Conseil supérieur de l’audiovisuel.

Règles en vigueur

Cette démarche, semble-t-il, a peu de chances d’aboutir.
Selon les règles en vigueur, le Président de la République et son gouvernement ont un tiers du temps de parole total sur la TV et la radio. "Le format de l’interview ne change rien aux règles en vigueur. Hors période électorale, le temps de parole du Président est décompté lorsque ses propos concernent le débat public. Mais pas dans le cadre de ses fonctions régaliennes", a indiqué l’organisme au Parisien. Or, cette interview abordera le bilan du quinquennat.
De même, la période électorale commençant le 1er janvier 2022, le CSA ne prendra pas en compte les interventions du Président qui relèvent de l'exercice de sa charge et de la présidence du Conseil de l'Union européenne, détaille-t-il dans sa recommandation publiée fin octobre. Par contre, s'il est candidat, "déclaré ou présumé", toutes ses interventions relevant du débat politique seront prises en compte à partir du 1er janvier.
À noter que le CSA comptabilise le temps de parole uniquement sur les chaînes TV ou radio qui sont liées par une convention avec lui et qui disposent d'une fréquence hertzienne. La presse écrite n’est pas concernée, mais régie par la loi de 1881. Les médias numériques ne sont pas soumis au contrôle du temps de parole.

Cas Zemmour

Dans la foulée Valérie Pécresse a pointé le cas d’Éric Zemmour, dont le Conseil supérieur de l'audiovisuel a décidé de comptabiliser le temps de parole un mois et demi avant l’officialisation de sa candidature. Ainsi, ses interventions ont été comptabilisées à partir de 9 septembre bien qu’il ne se soit déclaré candidat que le 30 novembre.
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