Divergences au sein de l'UE quant à la nécessité de nouvelles sanctions antirusses?

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Drapeaux de la Russie et de l'UE - Sputnik Afrique, 1920, 15.12.2021
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Sur fond de tensions autour de l'Ukraine, les plus grands pays de l'Union européenne résistent à la pression visant à les pousser à adopter rapidement des sanctions contre la Russie, note Bloomberg.
Brandissant la prétendue menace russe contre l'Ukraine, que Moscou ne cesse de nier, les pays occidentaux peinent cependant à formuler une position concertée sur les sanctions qu'il faudrait, selon certains, imposer à la Russie. C’est au moins ce qu’affirme l'agence Bloomberg en citant des diplomates de haut rang et des responsables qui ont requis l'anonymat.
"L'Allemagne, la France, l'Italie et l'Espagne veulent maintenant se concentrer sur les discussions avec Moscou avant de mettre au point des mesures économiques douloureuses qu'elles [les sanctions] déclencheraient. Mais d'autres États membres affirment que soutenir les menaces publiques de sanctions dissuaderait mieux le Président russe", relate l'agence.
D'après celle-ci, les divergences existantes font ressortir les défis auxquels les États-Unis et leurs alliés sont confrontés en essayant de mettre en place une réponse coordonnée censée empêcher la Russie de lancer sa prétendue attaque. Elles reflètent également le scepticisme de certains membres de l'Alliance qui ne partagent pas la conviction de Washington selon laquelle Vladimir Poutine pourrait planifier une invasion en Ukraine. Selon ces sceptiques, Moscou utilise l'accumulation de troupes comme moyen de pression, a indiqué un diplomate cité par l'agence.

La Russie réitère sa réponse

En réponse aux accusations relatives à une prétendue concentration de troupes russes dans cette zone, le porte-parole de Poutine, Dmitri Peskov, a indiqué que l'armée pouvait se déplacer à l'intérieur du pays comme bon lui semble et que cela ne présentait de menace pour personne. Le Kremlin insiste sur l’idée qu’il n’a pas de plans d'offensive contre l'Ukraine et ne menace aucun pays.
A contrario, la présidence russe accuse Kiev de saboter les accords de paix conclus en 2015 (dits accords de Minsk) et de planifier une action militaire contre les territoires dans l'est du pays ayant proclamé leur indépendance en 2014. Kiev le nie.

Des entretiens au sommet

Plusieurs dirigeants occidentaux, dont les Présidents américain et français et le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz, ont parlé à Vladimir Poutine ces derniers jours pour se pencher entre autres sur d'éventuelles sanctions en cas d'invasion russe. Joe Biden a affirmé à Vladimir Poutine par téléphone qu’en cas d’invasion la Russie serait isolée financièrement. Selon Dmitri Peskov, "les Américains ont semblé croire eux-mêmes que [cette invasion, ndlr] n’est pas une fausse information, mais une vérité pure".
Lors de cet appel téléphonique, Joe Biden a accepté d'entamer des discussions sur des garanties de sécurité contraignantes qui empêcheraient l'Otan de faire adhérer de nouveaux membres dans l'est de l'Europe ou d'y déployer des armes que Moscou juge menaçantes.
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