Macron juge la révolution "possible" en parlant des Gilets jaunes

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Acte 28 des Gilets jaunes à Paris  - Sputnik Afrique, 1920, 16.12.2021
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Évoquant le mouvement des Gilets jaunes sur TF1, le chef de l’État s'est penché sur la portée des manifestations pour le pays et a admis ses propres "erreurs" qui les ont précédées.
La crise des Gilets jaunes a "dit des peurs profondes qu'il y a dans notre société", portée par "cette France qui se sent invisible", a estimé mercredi Emmanuel Macron dans un entretien sur TF1 et LCI.
Cette crise née à l'automne 2018 fut, selon le chef de l'État, "le moment où les Françaises et les Français, en particulier celles et ceux qui travaillent - parce que beaucoup des Gilets jaunes ont un travail, mais ils sont mal payés -" sont allés sur les ronds-points. "C'est cette France qui se sent invisible" qui a manifesté.
"Et elle met des Gilets jaunes, cette France, parce qu'elle dit: +vous ne nous reconnaissez pas+", a-t-il ajouté.
"Ce sont des femmes et des hommes (...) qui, au fond, disent: +Vous ne voyez pas, vous ne parlez jamais de nous, notre vie est empêchée, vous voulez faire un monde auquel on ne comprend rien, mais qui est encore moins fait pour nous+", a encore décrit le Président.
Il a fait valoir que "la révolution est possible, mais elle doit se faire avec cette France-là parce que c'est celle qui nous tient, qui nous aide, qui s'occupe de nos anciens, de nos enfants, qui nous fait vivre".
Interrogé sur sa propre responsabilité dans la crise, Emmanuel Macron a concédé "qu'il y (avait) eu à ce moment-là des erreurs qui ont été faites".
"On a pris des décisions qui ont été vécues par nos compatriotes comme étant: +On ne comprend pas pourquoi ils les prennent, mais ils viennent nous empêcher de vivre+", a-t-il insisté.

Lorsque "la foule devient folle"

Le chef de l'État a en revanche condamné les violences qui avaient émaillé la crise lors des manifestations chaque samedi, en décrivant "une période très dure".
"Quelque chose s'est passé, un moment qui fait que la foule, laquelle parfois, pour citer (Victor) Hugo, +trahit le peuple+, la foule devient folle", a-t-il développé.
"On n'a pas droit au discours de haine et à la violence contre les dirigeants", a-t-il encore mis en garde, en déplorant par ailleurs "des décideurs politiques qui, trop heureux de voir le gouvernement en difficulté, ont légitimé, au début (de la crise), cela".
"Je pense que la violence est là, dans notre société, qu'elle revient, parce qu'il y a du ressentiment, parce qu'il y a des peurs, (...) mais en démocratie, si la violence et la haine reviennent, alors c'est la démocratie elle-même qui s'effondrera", a encore prévenu Emmanuel Macron.
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