"La France n'est pas un McDonald's": Zemmour s’en prend à la prise en charge des personnes trans

© AFP 2023 -Éric Zemmour
Éric Zemmour  - Sputnik Afrique, 1920, 17.12.2021
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La transidentité, particulièrement chez les adolescents, n’est qu’un état d’âme, a défendu Éric Zemmour lors de débats sous tension avec la ministre Élisabeth Moreno. Le candidat a reproché à l’actuel gouvernement de se soumettre à "l’idéologie LGBT".
Alors que la question des transgenres a refait surface dans l'actualité cette semaine avec la possibilité d'une intégration de la transidentité au concours de Miss France, le chef du parti Reconquête a réitéré ses critiques à l'égard de la prise en charge de cette minorité sexuelle.
Débattant avec la ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes Élisabeth Moreno sur le plateau de la nouvelle émission politique “Face à Baba” de Cyril Hanouna le 16 décembre, Éric Zemmour a répété sa thèse selon laquelle les questions de transidentité sont un produit de l’"idéologie LGBT".

"La France n'est pas un McDonald's, on n'y vient pas comme on est", a-t-il asséné, en référence à la campagne publicitaire "Venez comme vous êtes" mise en place par l’enseigne il y a une dizaine d’années.

"Je ne rejette absolument personne. Ce que je dis, c’est que vous développez, subissez et vous soumettez à une idéologie qui promeut le transgenre alors que c'est quelque chose d'infime, dont on ne parlait jamais il y a seulement 30 ans parce que c'était des cas isolés. […] Les enfants n'ont pas à changer de sexe, c’est criminel de favoriser cela", a-t-il lancé face à Élisabeth Moreno.
Pour lui, les personnes transgenres "n'auraient jamais pensé à changer de sexe il y a 30 ans". De plus, dans le cas des adolescents, ce ne serait qu’un "état d’âme" caractéristique pour cet âge: "Tous les enfants, tous les jeunes ont des états d’âme sur leur sexualité, c’est naturel dans l’adolescence".

"Il n’y a pas d’idéologie LGBT. Il y a des personnes qui sont ce qu’elles sont, il y a des personnes hétérosexuelles, il y a des personnes homosexuelles", a rétorqué la ministre.

Hostilité de longue date sur le sujet

À cette occasion, Éric Zemmour a réitéré son aversion pour la PMA sans père, c’est-à-dire la procréation médicalement assistée accessible aux couples lesbiens et aux femmes seules. Il y a quelques semaines, le candidat a fait savoir qu’il bloquerait ce dispositif en cas d’élection.
De plus, l’ex-polémiste est revenu sur la prise en charge des élèves trans à l’école.

"Quand je vois monsieur Blanquer, votre collègue, faire une circulaire pour mieux accueillir les enfants transsexuels, ça c’est une pression du lobby LGBT", a-t-il renchéri.

Début octobre Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, a introduit une circulaire sur la "prise en compte des questions relatives à l'identité de genre" à l’école. Le texte incitait les établissements à respecter les changements de prénom ou de pronom des élèves, sous réserve d’un accord parental, ou de les laisser utiliser les toilettes de leur choix.
La circulaire a engendré l’indignation de l’ex-polémiste. "On va bloquer par des piqûres la puberté de ces enfants pour qu'ils décident après quel est leur genre. Vous vous rendez compte? On est vraiment dans le docteur Mengele. C'est des expériences scandaleuses", avait-il estimé, invité sur Europe 1 début octobre.
Suite à cette sortie, une soixantaine d'élus et citoyens de Marseille avaient saisi le CSA, jugeant que les propos de l’ex-polémiste "amalgament les actes d'un tortionnaire nazi avec une démarche [...] à la protection des enfants", d’après France 3.
En 2018, l'association ORTrans (Objectif Respect Trans) estimait à 15.000 le nombre de personnes transgenres en France, c’est-à-dire des personnes conscientes de ne pas appartenir à leur sexe biologique, mais au sexe opposé.
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