Moscou présente des projets de traités avec l’Otan et les USA sur les garanties de sécurité

© Sputnik . Alexeï Maïchev / Accéder à la base multimédiaMinistère russe des Affaires étrangères
Ministère russe des Affaires étrangères - Sputnik Afrique, 1920, 17.12.2021
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La Russie a dévoilé deux textes, appelés "Traité entre les États-Unis et la Russie sur les garanties de sécurité" et "Accord sur les mesures pour assurer la sécurité de la Russie et des États membres de l'Otan" et veut négocier "dès samedi" avec les États-Unis ces mesures présentées comme essentielles pour empêcher l'escalade des tensions.
Le ministère russe des Affaires étrangères a publié sur son site officiel des projets de traités entre la Russie, l'Otan et les États-Unis sur les garanties de sécurité.
Voici les principaux points du premier document:
Exclure un nouvel élargissement de l'Otan et l'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance;
Ne pas déployer de militaires et d'armements supplémentaires en dehors des pays dans lesquels ils se trouvaient en mai 1997 (avant l'adhésion des pays d'Europe de l'Est à l'Alliance), sauf cas exceptionnels avec l'accord de la Russie et des membres de l'Otan;
Renoncer à toute activité militaire de l'Otan en Ukraine, en Europe de l'Est, en Transcaucasie, en Asie centrale;
Ne pas déployer de missiles de moyenne et courte portée là où ils peuvent frapper le territoire de l'autre partie;
Ne pas mener d'exercices et d’autres activités impliquant plus d'une brigade dans la zone frontalière convenue, échanger régulièrement des informations sur les exercices militaires;
Confirmer que les parties ne se considèrent pas comme des adversaires, consolider l'accord visant à régler pacifiquement tous les différends et s'abstenir de recourir à la force;
S'engager à ne pas créer de conditions qui pourraient être qualifiées de menace par l'autre partie;
Créez des lignes directes pour les contacts d'urgence.
L'accord entrera en vigueur à partir de la date où le dépositaire aura reçu les notifications de consentement de plus de la moitié des États signataires. Il est également précisé que tout participant peut se retirer de l'accord en informant le dépositaire. Dans ce cas, le contrat prendra fin à titre individuel 30 jours après.
Voici les principaux points du deuxième document:
Ne pas déployer d'armements et de forces dans les zones où elles seront qualifiées par l'autre partie de menace pour la sécurité nationale;
S'abstenir de tout trajet de bombardiers lourds équipés d'équipements nucléaires et non nucléaires en dehors de leur propre ciel, d'où ils peuvent frapper des cibles sur le territoire de l'autre partie;
S'abstenir de toute présence de navires de guerre dans des zones en dehors des eaux nationales, d'où ils peuvent frapper des cibles sur le territoire de l'autre partie;
Ne pas déployer de missiles de moyenne et courte portée à l'étranger et dans des zones d'où ils peuvent frapper des cibles sur le territoire de l'autre partie;
Ne pas déployer d'armes nucléaires à l'étranger et évacuer celles déjà déployées, ainsi qu'éliminer les infrastructures de déploiement d'armes nucléaires en dehors de son territoire;
Ne pas mener d'exercices militaires avec la mise au point de scénarios d'utilisation d'armes nucléaires et ne pas préparer de militaires de pays non nucléaires à utiliser des armes nucléaires;
Les États-Unis s'engagent à exclure toute extension de l'Otan à l'est et à refuser d'intégrer les pays post-soviétiques à l'Alliance;
Les États-Unis s'engagent à ne pas créer de bases militaires dans les pays post-soviétiques, à ne pas utiliser leurs infrastructures militaires et à ne pas développer de coopération militaire avec eux.
L'accord entrera en vigueur à partir de la date de réception d'une notification écrite sur l'accomplissement par les parties des procédures internes nécessaires.
"Il est essentiel que les garanties de sécurité pour la Russie soient couchées sur le papier et aient force de droit", a indiqué Sergueï Riabkov, le vice-ministre des Affaires étrangères, présentant à la presse ces documents.
Selon lui, ces propositions sont un moyen de rétablir une coopération russo-occidentale en l'"absence totale de confiance" mutuelle et compte tenu de la politique "agressive" de l'Otan "dans le voisinage de la Russie". Le responsable a jugé qu'il s'agissait de "relancer les relations à partir d'une page blanche".
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