Successeur de Poutine, extension de l’Otan: Le Kremlin commente

© Sputnik . Natalia Seliverstova / Accéder à la base multimédiaKremlin
Kremlin - Sputnik Afrique, 1920, 17.12.2021
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Le porte-parole du Kremlin a répondu à une question sur le transfert du pouvoir présidentiel en Russie en 2024 et commenté plusieurs dossiers internationaux, dont l’extension de l’Otan.
Vladimir Poutine recommanderait un candidat lors de la présidentielle russe de 2024, mais c’est aux électeurs de faire un choix, a déclaré ce vendredi 17 décembre le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, à la chaîne de télévision RTVI.

"Le Président aura sans doute des préférences à l’égard de quelqu’un et il recommandera sans doute cette personne [comme candidat, ndlr.]. Il a le droit d’exprimer ses préférences, mais on sait déjà qui sera Président – celui pour qui nous voterons", a indiqué M.Peskov.

Il a précisé que M.Poutine n’avait pas encore décidé s’il briguerait un nouveau mandat en 2024 et que pour l’instant, le dossier sur le transfert du pouvoir n’était pas à l’étude.

"Il reste encore trois ans avant les élections. Nous savons que M.Poutine a le droit d'y participer s'il le souhaite. M.Poutine n’a pas encore pris de décision concernant sa candidature en 2024, du moins, il ne nous l’a pas dit", a noté le porte-parole.

L'année 2024 sera aussi celle de la présidentielle aux États-Unis. Le Washington Post a récemment annoncé que Joe Biden avait l'intention de s'y présenter.

Quel Président pour la Russie, selon l’Occident?

De l’avis de M.Peskov, l'Occident serait prêt à soutenir n’importe quel candidat s’il est capable de rivaliser avec Vladimir Poutine.
"L’espace médiatique occidental n’est pas si libre qu’il paraît. Plus précisément, il n'est pas libre du tout. Il remplit les fonctions d'agent des services spéciaux et des dirigeants à bien des égards. Et nombre de ces dirigeants n'aiment pas du tout Vladimir Poutine, et souhaitent un autre Président pour la Russie, un Président qui ne parlera pas de lignes rouges, qui fermera les yeux sur le travail des médias financés de l’étranger [...], qui autorisera les marches des fiertés, qui dilapidera le territoire russe et fermera les yeux sur les missiles nucléaires américains déployés à Dniepropetrovsk, en Ukraine", a déclaré M.Peskov.

"Invasion rampante de l’Otan" en Ukraine

Commentant la situation sur la scène internationale, M.Peskov a reconnu que l’Otan, qui se rapproche de la Russie, entrait déjà en Ukraine.
"Même sans adhésion de l’Ukraine à l'Otan, nous voyons déjà comment l'Alliance commence progressivement à absorber, envahir l'Ukraine: elle commence par y livrer des armes défensives modernes hautement technologiques, puis des armes offensives, puis à double usage, puis des instructeurs de l'Otan y surgissent pour apprendre aux soldats ukrainiens à manier ces armes sophistiquées, et ainsi de suite. Cette invasion rampante de l'Otan en Ukraine est déjà en cours", a estimé M.Peskov, rappelant que Kiev avait déclaré "presque au niveau législatif" son intention d’intégrer l’Alliance.
Et de conclure: "C'est très mal pour la Russie, car l'infrastructure militaire de l'Otan commencera ainsi inévitablement à bouger, à s’approcher de nos frontières. La Russie, peut-elle rester indifférente face à ce phénomène? Non, elle ne le peut pas".

Ambiance inamicale autour de Moscou et Minsk

Le Kremlin estime que la Russie et la Biélorussie devront faire face à une situation instable aux frontières de leur union, puisque l’attitude des pays voisins restera inamicale, estime M.Peskov.
"Nous n’aurons pas de nouveaux amis et la situation le long de nos frontière ne sera pas plus stable ou conviviale. Pour le moment, le potentiel de conflit a tendance à augmenter. Et nous, la Russie ou la Biélorussie, ne créons pas ce potentiel de conflit, ce sont nos voisins qui le font. Nous allons donc vivre dans une ambiance inamicale l’an prochain", a-t-il déclaré.
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