Moscou promet une réponse "toute différente" si l’infrastructure de l’Otan est déployée en Ukraine

© Sputnik . Anton Denissov / Accéder à la base multimédiaLe ministère russe des Affaires étrangères
Le ministère russe des Affaires étrangères - Sputnik Afrique, 1920, 21.12.2021
S'abonner
Même si l’Otan n’abandonne pas ses projets d’élargissement, la Russie ne l’admettra à aucune condition en Ukraine et en Géorgie, selon le chef de la délégation russe aux négociations sur la sécurité militaire à Vienne.
Le chef de la délégation russe aux négociations de Vienne sur la sécurité militaire et le contrôle des armements, Konstantin Gavrilov, s’est exprimé sur l’hypothèse du déploiement d’une infrastructure de l’Otan en Ukraine et en Géorgie. Le sujet est vivement débattu ces derniers jours suite à une déclaration du secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg sur cet élargissement et à la publication par Moscou de deux textes adressés aux États-Unis et à l’Alliance concernant les garanties de sécurité.
Selon M.Gavrilov, Moscou n’admettra pas le déploiement d’une infrastructure de l'Otan en Ukraine et en Géorgie.

"Ou la réponse sera toute différente", a-t-il déclaré sur la chaîne YouTube du journaliste Vladimir Soloviev.

"Il est probable que la compréhension des États-Unis sur les garanties de sécurité sera obtenue, des contacts ont commencé", a-t-il signalé.

Les chances d’avancer existent

Le département d’État avait précédemment indiqué que les propositions russes en matière de sécurité transmises à Washington n’avaient pas dissipé ses préoccupations.
"Je pense que c’était sa première réaction… La première réaction à une décision inattendue d'avancer ces projets de traité et d'accord. Je pense que l’Otan et Washington comprennent parfaitement de quoi il s’agit et s’en rendent compte", a ajouté le diplomate.
"Je pense également qu’il est réaliste que les négociations commencent. Elles s’amorcent déjà peu à peu, il y a des contacts [du conseiller du Président russe, ndlr] Iouri Ouchakov avec le conseiller du Président américain. Il y a eu des réactions de Stoltenberg [secrétaire général de l’Otan, ndlr] et de Price [porte-parole du département d’État, ndlr]. Les réactions sont tout à fait différentes. Mais vous comprenez bien que l’attente d’un accord se fait dans le silence et que des chances existent pour avancer et ce dans des délais réels. Je l’espère bien", a-t-il détaillé.

Ce sur quoi insiste Moscou

Le 17 décembre, le ministère russe des Affaires étrangères a publié sur son site les projets d’un traité avec les États-Unis et d’un accord avec l’Otan concernant les garanties de sécurité. Les textes ont été remis à Washington et à ses alliés.
Les principaux points mentionnent qu’un nouvel élargissement de l’Otan avec l’adhésion de l’Ukraine est à exclure et que l’Alliance doit renoncer à toute activité militaire en Ukraine, en Europe de l’Est, en Transcaucasie et en Asie centrale.
Un jour plus tôt, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg avait déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue de sa rencontre avec le Président ukrainien que l’Otan poursuivrait son élargissement malgré les protestations de la Russie.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала