La venue de Pécresse en Arménie dérape sur le plan diplomatique

Bakou a convoqué le chargé d'affaires de France en Azerbaïdjan après le voyage de Valérie Pécresse dans la capitale de la république autoproclamée du Haut-Karabakh.

La visite de Valérie Pécresse dans le Haut-Karabakh a suscité les protestations du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères qui dénonce une visite "illégale" et une atteinte à la souveraineté du pays.

"Le 22 décembre, la candidate à la présidentielle française et présidente de la région d'Île-de-France, Valérie Pécresse, s'est rendue illégalement dans la ville de Khankendi en République d'Azerbaïdjan", indique la diplomatie.

Le chargé d'affaires de France en Azerbaïdjan a ensuite été convoqué au ministère des Affaires étrangères, qui lui a remis une note de protestation.

Bakou tient à souligner que les noms des ressortissants français "qui se sont rendus sur le territoire azerbaïdjanais de manière illégale" sont inclus dans la liste des personnes indésirables dans le pays.

Capitale de la république autoproclamée

La ville de Khankendi, plus connue sous son nom arménien de Stepanakert, est la capitale de la république autoproclamée du Haut-Karabakh. En visite en Arménie en compagnie de Bruno Retailleau et Michel Barnier, la candidate Les Républicains a fait l'aller-retour depuis Erevan dans cette zone disputée, théâtre d'une guerre à l'automne 2020.

Le déplacement de Mme Pécresse dans le Haut-Karabakh a suivi celui d'Éric Zemmour, également candidat à la magistrature suprême. Selon l'AFP, la candidate PS et maire de Paris Anne Hidalgo n'exclut pas elle non plus de se rendre en Arménie dans le cadre de sa campagne présidentielle.

L'Arménie, qui compte en grande majorité une population chrétienne orthodoxe, dispose d'une influente diaspora en France, évaluée à près de 500.000 membres.