La Russie s’attend à une production de charbon record en 2022

© Photo Pixabay / hangelaMine de charbon
Mine de charbon - Sputnik Afrique, 1920, 30.12.2021
S'abonner
Contrairement à l’Europe qui est à mi-chemin de sa sortie du charbon d’ici 2030, la Russie augmente sa production. Selon les prévisions du ministère russe de l’Énergie, le record de 450 millions de tonnes pourrait être établi en 2022.
Selon les estimations du ministère russe de l’Énergie, la production de charbon en 2022 atteindra 450 millions de tonnes, +2% par rapport au record de 2019.
"En 2021, l’extraction de charbon est attendue à hauteur de 439 millions de tonnes. Après la période pénible de la pandémie et son influence sur la branche houillère, nous nous sommes rapprochés au maximum du record de toute l’histoire de l’industrie houillère russe établi en 2019: 441 millions de tonnes. En ce qui concerne les prévisions pour 2022, nous comptons réaliser 450 millions de tonnes", a indiqué aux journalistes Sergueï Motchalnikov, chef du département international du ministère.
Le ministre de l’Énergie Nikolaï Choulguinov avait précédemment annoncé qu’environ 439 millions de tonnes devaient être produites cette année, dont quelque 339 millions de tonnes de charbon énergétique et 100 millions de tonnes de charbon cokéfiant.
Il avait ajouté qu’il y aurait une augmentation de 9% par rapport à 2020, donc comparable au record de 2019.

Une grande part destinée à l’exportation

Le ministère de l’Énergie a informé qu’en 2021, les exportations de charbon s’élèveront à 227 millions de tonnes (107% par rapport à 2020 et 102,6% par rapport à 2019).
50 millions de tonnes seront livrées en Europe (+11,5% par rapport à 2020). Les exportations dans les pays d’Asie-Pacifique atteindront 129 millions de tonnes, dont 52 millions à la Chine (+38%). Celles à l’Inde sont, au contraire, en baisse de 15.4%.
En 2022, la Russie pourrait exporter 237 millions de tonnes, dont 139 vers l’Asie-Pacifique et 98 millions à d’autres consommateurs.

Vers la sortie du charbon dans l’UE

En Europe, l’industrie du charbon semble tirer sa révérence, même la Pologne qui brûle 87% du charbon utilisé par les ménages de l’Union européenne serait disposée à ne pas investir dans de nouvelles centrales.
D’autant plus que la roche reste demandée sur le marché international et le terme de "sortie" du charbon dans le texte de la déclaration finale de la COP26 a été remplacé par "réduction" suite au veto de dernière minute de la délégation indienne, mais aussi sous la pression des États-Unis et de la Chine, les deux premiers pollueurs mondiaux.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала