Le drapeau de l’UE sous l’Arc de Triomphe retiré: une "victoire patriotique" ou un "timing prévu"?

© AFP 2023 JULIEN DE ROSAArc de Triomphe
Arc de Triomphe - Sputnik Afrique, 1920, 02.01.2022
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Le drapeau étoilé sous l’Arc de Triomphe en lieu et place du tricolore français qui avait fait bondir la droite a été finalement retiré dans la nuit du 1er au 2 janvier. Pour Marine Le Pen c’est une "belle victoire patriotique" alors que l'Élysée évoque un "timing prévu".
Le tricolore français sous l’Arc de Triomphe a été remplacé le 31 décembre par le drapeau européen pour marquer le début de la présidence française de l’Union européenne. Une décision qui a déclenché une polémique très politique. Dans la nuit de samedi à dimanche, le symbole des 27 a été finalement enlevé.
En réaction, Marine Le Pen a qualifié sur Twitter le retrait du drapeau européen de "belle victoire patriotique à l’aube de 2022", remerciant "la mobilisation massive de tous les amoureux de la France et de la République pour faire reculer Emmanuel Macron".
Pourtant, l'Élysée note auprès de l’AFP que ce retrait a eu lieu "conformément au timing prévu".

"Le drapeau français sera évidemment réinstallé. C'est une initiative symbolique et temporaire, qui accompagne le 1er janvier et le début de la PFUE [présidence française de l'UE, ndlr]", avait auparavant indiqué à l’AFP Clément Beaune.

Origine de la polémique

Cette polémique a été ranimée par la droite. Ainsi, le 1er janvier, Marine Le Pen s’est dite sur Twitter "outrée" par le remplacement du drapeau français par celui de l’Union européenne, dénonçant une "provocation" et annonçant son intention de déposer "dans les prochains jours" un recours devant le Conseil d’État pour contester la décision. Pour Éric Zemmour, c’est également un "outrage".
D’autres élus, comme Nicolas Dupont-Aignan ou Florian Philippot, ont pointé "une insulte". Valérie Pécresse, candidate des Républicains à la course présidentielle, y a même vu "l’effacement de l’identité française".

Présidence française de l’UE

La France a pris le 1er janvier la présidence tournante de l'Union européenne pour six mois. Au programme: rendre "l'Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin", a déclaré Emmanuel Macron lors de ses vœux du Nouvel An vendredi soir.
L'instauration d'un salaire minimum dans toute l'UE, la régulation des géants du numérique et la création d'une taxe carbone sur les produits importés en Europe en fonction de leur impact environnemental sont trois piliers de cette PFUE.
En outre, Emmanuel Macron préconise une réforme de l'espace Schengen afin de mieux "protéger les frontières" européennes dans le contexte des crises migratoires.
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