Un contingent de la paix envoyé au Kazakhstan à la demande de ce pays en crise - vidéo

© Service de presse du ministère russe de la Défense / Accéder à la base multimédiaEnvoi du contingent russe de maintien de la paix au Kazakhstan
Envoi du contingent russe de maintien de la paix au Kazakhstan - Sputnik Afrique, 1920, 06.01.2022
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Répondant à la demande du Président kazakh, pour qui les troubles que traverse son pays sont une "agression extérieure", l'Organisation du traité de sécurité collective, dont il fait partie, y enverra un contingent de la paix comprenant des troupes aéroportées russes.
L'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), qui regroupe l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie et le Tadjikistan, a annoncé ce jeudi avoir envoyé au Kazakhstan un contingent de soldats de la paix.
L'organisation a répondu à la demande du Kazakhstan qui traverse une période de troubles. Le président de l'OTSC, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, a indiqué sur Facebook qu'en vertu du Traité de sécurité collective, l'alliance avait décidé d'envoyer dans cette ancienne république soviétique une force armée "pour une durée de temps limitée afin de stabiliser et normaliser la situation", laquelle a été provoquée notamment par "une ingérence extérieure". La sécurité nationale et la souveraineté du pays sont menacées, selon son communiqué.

Cinq pays doivent mobiliser leurs militaires

Les Forces collectives de maintien de la paix de l'OTSC comprennent des unités des troupes aéroportées russes, mais aussi des unités biélorusses, arméniennes, tadjikes et kirghizes, précise l'organisation. Leurs tâches principales seront de protéger les plus importants sites militaires et étatiques, et d'aider les forces de l'ordre kazakhes à stabiliser la situation.

Le Kirghizistan s'en tient à sa mission de la paix

En cas d'envoi au Kazakhstan, qui devrait être approuvé par le parlement, les soldats de la paix kirghiz ne feront pas face aux protestataires mais s'occuperont uniquement de la protection des sites stratégiques, a indiqué aux journalistes le porte-parole du Président du Kirghizistan.
"Nous tenons à souligner que les militaires kirghiz ne seront engagés dans aucune opération concernant les participants aux manifestations en cours dans la République du Kazakhstan", a-t-il fait ressortir.

Des dizaines de victimes

La situation au Kazakhstan s'est aggravée le 2 janvier, lorsque des protestations contre la hausse drastique des prix du gaz liquéfié ont éclaté à Janaozen, dans la région pétrolifère de Manguistaou (sud-ouest).
Les troubles ont ensuite gagné tout le pays et ont été particulièrement violents à Almaty, l’ancienne capitale. Des casseurs ont saccagé des magasins, ont mis le feu aux bâtiments de la mairie, du parquet et de la résidence présidentielle. Le Président Kassym-Jomart Tokaïev a décrété l’état d’urgence pour deux semaines.
353 policiers ont été blessés et 13 autres tués à Almaty, dont deux par décapitation, a annoncé ce jeudi la télévision d'État. En outre, des dizaines de manifestants ont été tués par la police dans la nuit de mercredi à jeudi alors qu'ils tentaient de s'emparer de bâtiments administratifs d’Almaty.
Le 5 janvier, le Président a limogé le gouvernement. Il a également occupé le poste de président du conseil de sécurité, en écartant l'ancien Président du pays, Noursoultan Nazarbaïev, et a demandé à l'OTSC de l'aider à régler la situation. Kassym-Jomart Tokaïev a expliqué qu'il considère les troubles comme une agression extérieure car ces "bandes terroristes" ont suivi, selon lui, une formation à l'étranger.
Les premières unités des soldats de la paix ont déjà entamé leur mission ce jeudi, rapportent des sources officielles.
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