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Covid-19

Les cellules T induites par d’autres coronavirus joueraient un rôle protecteur contre le Covid

© AFP 2023 FRED TANNEAUTest de dépistage
Test de dépistage - Sputnik Afrique, 1920, 10.01.2022
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Des chercheurs de l'Imperial College de Londres ont découvert que des niveaux élevés de cellules T générées par le corps en cas d’infection par des coronavirus humains sont capables de protéger contre le Covid, selon une étude publiée dans la revue nature Communications.
Toutes les personnes, même en l'absence de vaccination, ne contractent pas le Covid après avoir été exposées au SRAS-CoV-2, loin de là. Les scientifiques estiment qu’elles ont une forte immunité de leurs cellules T, phénomène qui s’est produit lors de la rencontre avec d'autres coronavirus humains existant depuis longtemps. Les auteurs de l'article publié dans la revue nature Communications présentent des preuves que les cellules T induites par d'autres coronavirus sont capables de reconnaître le SRAS-CoV-2 et d’"organiser" la défense face à celui-ci.
"Notre étude fournit la preuve la plus claire à ce jour que les cellules T induites par les coronavirus du rhume jouent un rôle protecteur contre le SRAS-CoV-2. Ces cellules T offrent une protection en attaquant les protéines du virus plutôt que la protéine spike à sa surface", a déclaré l’auteur principal de l’étude, Ajit Lalvani, cité par le site de l’Imperial College de Londres.
L'étude a débuté en septembre 2020, lorsque la majorité de la population au Royaume-Uni n'était ni infectée ni vaccinée.

L’étude

Les chercheurs ont étudié le cas de 52 personnes qui vivaient avec des proches infectés, mais n’étaient pas tombées malades. Les participants ont subi des tests PCR au début de l’expérience, puis quatre et sept jours après la confirmation de l'infection chez leurs proches. Leurs trois examens étaient négatifs.
Ces personnes se sont vues prélever des échantillons de sang un à six jours suivant leur exposition au virus, ce qui a permis d'analyser les niveaux de cellules T induits par des infections précédentes. Il s'est avéré que ces cellules reconnaissent les protéines du virus SRAS-CoV-2 —de surface (spike, de membrane et d’enveloppe), ainsi qu’internes (y compris de la nucléocapside qui permet de protéger le matériel génétique du virus) et l’ORF-1, importante pour la réplication virale.
Les chercheurs ont constaté que le taux de cellules T autoréactives était plus élevé chez 26 personnes non infectées que chez 26 personnes infectées, tandis que ces cellules chez les personnes résistantes au coronavirus étaient ciblées sur les protéines internes du SRAS-CoV-2 plutôt que sur la protéine spike à la surface du virus.

"Contre les variants actuels et futurs"

Les vaccins développés jusqu'à présent ne déclenchent pas de réponse immunitaire à ces protéines internes. Selon les auteurs, les résultats obtenus permettront de mettre au point une préparation de deuxième génération protégeant contre les variants existants et futurs du SRAS-CoV-2. De tels vaccins fourniront une protection plus longue, étant donné que les réponses des cellules T persistent plus que celles des anticorps, qui s'affaiblissent plusieurs mois après la vaccination.
"La protéine spike est soumise à une pression immunitaire intense de la part des anticorps induits par le vaccin, ce qui entraîne l'évolution des mutants qui échappent au vaccin. En revanche, les protéines internes ciblées par les cellules T que nous avons identifiées mutent beaucoup moins. Cela étant, les nouveaux vaccins comprenant ces protéines internes engendreront une large réponse de cellules T qui doit protéger contre les variants actuels et futurs", a-t-il affirmé.
Révélant le rôle important de l'immunité des cellules T, les auteurs de l’étude soulignent en même temps que seule une personne complètement vaccinée peut se considérer comme protégée de manière fiable contre l'infection.
"Ce n’est qu’une forme de protection […] Le meilleur moyen de vous protéger contre le Covid est d'être complètement vacciné, y compris avec une dose de rappel", a indiqué pour sa part Rhia Kundu, co-auteur de l’étude.
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