Les pays de la Cédéao rompent leurs relations avec le Mali, Bamako réagit

Bamako - Sputnik Afrique, 1920, 10.01.2022
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Les autorités maliennes se sont dites stupéfaites de la décision annoncée le 9 janvier par les pays de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) de fermer leurs frontières, rompre leurs relations diplomatiques et imposer des sanctions économiques sévères avec le Mali.
Les pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) vont fermer leurs frontières avec le Mali, rompre leurs relations diplomatiques et imposer des sanctions économiques sévères en raison du retard jugé "inacceptable" dans la tenue de nouvelles élections dans ce pays depuis le coup d'Etat de 2020, a annoncé dimanche le bloc régional.
Ces nouvelles sanctions font suite à la décision des autorités maliennes de transition de repousser l'organisation d'élections démocratiques à décembre 2025 au lieu de février 2022 comme initialement prévu.Dans un communiqué publié après un sommet d'urgence à Accra, au Ghana, la Cédéao a souligné que le nouveau calendrier était totalement inacceptable. Ce calendrier "signifie simplement qu'un gouvernement militaire de transition illégitime prendra le peuple malien en otage", écrit l'organisation.
Le nouveau train de sanctions contre le Mali prend effet immédiat, a précisé la Cédéao. Il comprend notamment une fermeture des frontières des pays de l'organisation avec le Mali, la suspension des transactions financières non essentielles, le gel des avoirs de l'Etat malien dans les banques commerciales de la Cédéao et le rappel de leurs ambassadeurs de Bamako.
L'union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a parallèlement demandé à toutes les institutions financières sous son égide de suspendre le Mali avec effet immédiat, coupant ainsi le pays de l'accès aux marchés financiers régionaux.
Le gouvernement malien de transition a promis de fermer à son tour ses frontières avec les pays membres de la Cédéao, de rappeler ses ambassadeurs et a annoncé qu'il se réservait le droit de reconsidérer son adhésion à la Cédéao et à l'UEMOA.
"Le gouvernement condamne fermement ces sanctions illégales et illégitimes", ont déclaré les autorités maliennes dans un communiqué lu à la télévision par le porte-parole Abdoulaye Maiga, qui a appelé les Maliens au calme.
Les autorités maliennes ont imputé le retard pris dans la transition vers la démocratie à la violence de l'insurrection islamiste.
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