Une tribune de plusieurs milliers de signataires attaque Blanquer sur la crise sanitaire à l’école

© AP Photo / Christophe Archambault/Pool Photo via APJean-Michel Blanquer
Jean-Michel Blanquer
 - Sputnik Afrique, 1920, 10.01.2022
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Une nuée de critiques s’est abattue sur le ministre de l’Éducation pour sa gestion de la crise sanitaire à l’école. Dans une tribune relayée par le JDD le 8 janvier, près de 3.000 personnes ont exprimé leur mécontentement sur sa stratégie, déplorant l’absence de transparence de ses décisions et l’accusant de "se défausser de ses responsabilités".
Professeurs, enseignants-chercheurs, parents d’élèves, médecins… Ils sont 2.700 à s’être unis pour écrire une tribune prenant pour cible la politique d’Emmanuel Macron et le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, dans leur gestion de l’école depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19. Publié le 8 janvier dans le JDD, leur texte dresse un bilan morose de la situation.

La nécessité d’une "transparence"

"L’absence de transparence", qui "a été un autre marqueur de la gestion sanitaire des établissements scolaires", a été critiquée par les signataires. Ils ont dénoncé "la fâcheuse tendance" de M.Blanquer "de communiquer les évolutions de protocole les veilles de rentrée, le plus souvent dans des articles à accès payant".
Le texte a souligné qu’"un ministre ne devrait pas se défausser ainsi de ses responsabilités, en refusant le dialogue et en imposant la libre circulation virale et les dangers induits à titre individuel et collectif".

Un manque de sécurisation des établissements

De plus, les signataires ont signalé un manque d’investissement, "y compris pendant la crise sanitaire", pour assurer leur sécurité.
"Après avoir économisé sur le budget de l’Éducation nationale, 600 millions d’euros en 2020 et 75 millions en 2021, le gouvernement a récemment débloqué 20 millions d'euros pour aider les collectivités locales à acheter des capteurs CO2, en limitant l'information aux recteurs via une circulaire", ont-ils indiqué, dénonçant une somme faible pour "sécuriser les établissements scolaires et leur permettre de rester ouverts en minimisant les risques pour la santé".
Cette lettre ouverte précise que "les demandes répétées de sécuriser classes, cantines et salles de sport, maillons faibles reconnus de l’école, n’ont jamais été entendues":
"Au contraire, malgré la dégradation de la situation sanitaire, le ministre a régulièrement allégé le protocole sanitaire, exposant sciemment les personnels, élèves et familles au virus".

Un ras-le-bol dans le monde de l’éducation

Cette tribune intervient après que les nouvelles règles sanitaires en vigueur dans les écoles ont été dévoilées le 2 janvier, à la veille de la rentrée du 3 janvier, pour faire face à la montée en puissance du variant Omicron qui a fortement augmenté le nombre de contaminations ces dernières semaines. Le 9 janvier, 296.097 personnes ont été testées positives au coronavirus en 24 heures en France, selon Santé publique France.
Le nouveau protocole sanitaire à l’école prévoit trois tests consécutifs pour les cas contacts. Des autotests seront délivrés gratuitement aux parents d’élèves cas contacts. Les familles devront présenter une attestation sur l’honneur de réalisation de ces tests et de résultats négatifs.
Ces nouvelles mesures concernant l’école, relayées via un article payant du Parisien, ont fait réagir des professeurs qui dénoncent ces procédés et l’absence de communication officielle. En outre, des syndicats d’enseignants ont lancé un appel à la grève nationale pour le 13 janvier, dénonçant "une pagaille indescriptible dans les écoles".
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