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Présidentielle française 2022
La prochaine élection présidentielle française va se dérouler du 10 au 24 avril 2022.

Castex lance une instance de dialogue avec les partis à trois mois de la présidentielle en France

© AP Photo / Ludovic MarinJean Castex
Jean Castex  - Sputnik Afrique, 1920, 11.01.2022
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Le Premier ministre français, Jean Castex, a installé ce mardi 11 janvier une instance de dialogue avec les partis politiques afin que la campagne électorale de la présidentielle puisse se dérouler dans les meilleures conditions, malgré la crise sanitaire.
À trois mois du premier tour de la présidentielle en France, le chef du gouvernement a organisé une réunion par visioconférence avec les chefs de partis politiques, les candidats déclarés à l'élection présidentielle, en présence du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et du porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
Tout en rappelant qu'il "ne comptait pas s'immiscer dans les travaux de cette commission", M.Castex a annoncé aux participants que le conseiller d'État Jean-Denis Combrexelle présiderait cette instance, a indiqué son entourage. Ce dernier a d'ailleurs souligné qu'il n'avait "pas de pouvoir de décision mais de concertation", a précisé la même source.
Les questions des participants ont porté notamment sur la possibilité de disposer de deux procurations, une option que M.Darmanin a écartée en rappelant que ce moyen qui avait été mis en place lors des élections régionales et départementales de 2021 n'avait pas été reconduit par le Parlement en vue de la présidentielle.

Frais de campagne et télétravail

Elles ont aussi concerné la prise en compte des frais de campagne liés au Covid-19, qui exige pour certains des salles plus grandes et la distribution de masques.
À ce propos, La France insoumise, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, a réclamé "l'augmentation du plafond remboursable" des dépenses des candidats à la présidentielle "pour assurer les dépenses liées à la situation sanitaire".
La candidate RN, Marine Le Pen, s'est interrogée pour sa part sur "les conditions d'application du télétravail aux salariés d'une campagne présidentielle" et sur "une jurisprudence de la Commission des comptes de campagne qui ne rembourse pas le flocage des bus", a précisé son directeur de campagne, Christophe Bay. Selon lui, M.Darmanin aurait jugé "recevables" les arguments sur le télétravail et serait disposé à "éclairer" le président de la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques (CNCCFP), Jean-Philippe Vachia, sur le second sujet.

Vote par correspondance

Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a plaidé pour "le vote par correspondance" (que refuse La France insoumise), "un vote étalé sur plusieurs jours", "l'organisation de débats télévisés plus nombreux", ainsi que pour des spots de communication disponibles aussi "sur des chaînes privées" et "des pages réservées dans la presse écrite". Il a également réclamé de "sortir de la +vraie fausse campagne+ du chef de l'État".
La directrice de campagne d'Anne Hidalgo, Johanna Rolland, a aussi demandé comment le gouvernement entendait remédier "au fiasco de la distribution des plis électoraux lors des élections régionales et départementales" de 2021.

Nombre des spectateurs aux meetings

Dans une vidéo, le champion de Reconquête!, Éric Zemmour, a répété "refuser d'emblée toute jauge, toute limitation du nombre des spectateurs" aux meetings, car "ils sont constitutifs de notre démocratie".
"J'ai rappelé qu'il ne fallait absolument pas imposer de pass sanitaire ou de pass vaccinal pour pouvoir entrer dans les bureaux de vote", y compris "pour les assesseurs". Le "Premier ministre nous a donné acte de cette question, mais je tiens à rappeler qu'il faut qu'il le fasse publiquement", a insisté M.Zemmour.
Le Premier ministre avait annoncé le 27 décembre l'instauration d'une commission sur l'organisation de l'élection présidentielle, dont les 1er et 2d tours sont prévus les 10 et 24 avril. Une concertation similaire avait eu lieu en amont des élections régionales et locales en juin 2021.
Pour l'heure, et s'appuyant sur le droit constitutionnel qui protège la liberté de réunion, l'exécutif a exclu d'imposer des restrictions aux meetings politiques, renvoyant la responsabilité aux organisateurs.
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