Pour Moscou, l'UE a détruit tous les canaux de communication

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Drapeaux de la Russie et de l'UE - Sputnik Afrique, 1920, 14.01.2022
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La Russie regrette que l'Union européenne ait détruit tous les mécanismes d'interaction avec Moscou, a souligné ce vendredi 14 janvier le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, tout en consatatant la dépendence de Bruxelles àl'Otan et aux États-Unis.
Le Conseil de l’Europe a pris le 14 janvier la décision de prolonger pour la 15e fois de suite les sanctions économiques contre la Russie. Toujours vendredi, s’exprimant lors de sa grande conférence de presse, Sergueï Lavrov a constaté l’état dégradé des relations entre Moscou et Bruxelles.
"Nous regrettons que l'Union européenne ait elle-même détruit tous les mécanismes il y a sept ans et demi [avec le rattachement de la Crimée à la Russie, ndlr], y compris ceux dans le cadre desquels les aspects pratiques de sécurité ont été discutés […]. Tous les canaux de communication avec l'Union européenne sont détruits par nos collègues européens", a-t-il déclaré.
Dans le même temps, le diplomate a souligné que la Russie, elle, n’avait pas rompu les canaux de communication avec l’Union européenne, notamment avec Josep Borrell.
"Tout dépend du degré auquel il [Borrell, ndlr] sera autorisé de reprendre le dialogue avec la Russie et à quel point les questions qu’elles [les autorités européennes, ndrl] pourront aborder seront constructives ", a expliqué Lavrov.

L’autonomie européenne

Le ministre a d’ailleurs constaté l’absence de l’autonomie de l’Union européenne en matière de sécurité et sa dépendance des États-Unis et de l’Otan.

"Nous nous intéressons à une Union européenne indépendante et observons de près les tendances ambiguës qui se développent dans cette communauté. Nous voyons comment l'UE craint que ses intérêts ne soient ignorés. Elle le constate ouvertement après l’Afghanistan et la situation avec les sous-marins australiens et la création du soi-disant AUKUS. Les signaux se sont intensifiés de la part de certains membres de l'UE sur la nécessité de former une autonomie stratégique en matière de sécurité, mais en même temps, il y a un lobby très dur au sein de l'UE qui s'oppose à toute tentative de se séparer d'une manière ou d'une autre en matière de sécurité de l'Otan, un lobby qui insiste sur le fait que l'Alliance est la clé de la sécurité, y compris de l'UE", a-t-il ajouté.

Le 10 janvier, Bloomberg rapportait que certains pays européens ont manifesté à Washington leur inquiétude au sujet des retombées économiques d'éventuelles nouvelles sanctions contre la Russie.

Craintes de l’EU

Ils craignent non seulement des conséquences importantes pour leurs économies, mais aussi des représailles de la part de la Russie qui, selon eux, pourrait cesser de les approvisionner en gaz, alors que le continent est déjà aux prises avec des prix record pour les ressources énergétiques. Ainsi, l'adoption d'un accord sur certaines décisions antirusses pourrait se révéler être une tâche difficile pour les États-Unis et leurs partenaires européens.
Le 12 janvier, le sénateur démocrate Robert Menendez a dévoilé un projet de loi visant à imposer des sanctions radicales à de hauts responsables du gouvernement et de l'armée russes, ainsi que contre des banques si Moscou s'engage dans des hostilités contre l'Ukraine.
Le texte prévoit également la fin de l’utilisation des services de communication entre les banques (comme le système SWIFT) pour les institutions sanctionnées. Enfin, le projet de loi propose d'imposer des sanctions contre la dette extérieure russe et le gazoduc Nord Stream 2.
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