Un jeune policier affecté à la sécurisation de l’Élysée se suicide

© Sputnik . Oxana BobrovitchPolice nationale
Police nationale - Sputnik Afrique, 1920, 14.01.2022
S'abonner
Stagiaire affecté à la sécurisation du palais présidentiel, un policier s’est suicidé en faisant usage de son arme de service. Selon un sondage, un quart des policiers confient avoir des pensées suicidaires dans le cadre de leurs fonctions.
Un gardien de la paix affecté à la Compagnie de Garde à l’Élysée a été retrouvé mort dans la nuit du 13 au 14 janvier, rapporte la préfecture de police.
Âgé d’une vingtaine d’années, il était stagiaire et assurait la sécurisation extérieure du palais présidentiel, rapporte BFM TV. L’homme s’est donné la mort avec son arme de service. Aucun détail concernant le lieu de drame n’a pour l’heure été livré, mais il a été établi que l’agent est passé à l’acte alors qu’il était hors de service.
La préfecture de police de Paris a fait part de ses condoléances.

Pensées noires

En décembre dernier, le GIGN a dû intervenir à Sarnois (Oise) à cause d’un policier d’une quarantaine d’années retranché chez lui. Malgré l’intervention, ce dernier est décédé après s'être blessé avec son arme de service.
En moyenne, 45 policiers se donnent la mort chaque année depuis 1993, selon les chiffres du Service d’information et de communication de la police (Sicop).
2019 a été une année particulièrement noire pour la profession (la pire étant 1996, avec 71 suicides d’agent). Entre janvier et juin 2021, 18 agents se sont donné la mort, écrivait Libération.
De plus, selon un sondage YCE Partners réalisé début 2021, près d’un quart (24%) des policiers interrogés ont avoué avoir eu des pensées suicidaires ou entendu leurs collègues évoquer de telles pensées au cours des 12 derniers mois.
L’ambiance au travail semble être un facteur déterminant. "Cette question de l’atmosphère de travail dans la police constitue le facteur le plus structurant. Les relations avec les supérieurs et les collègues, la non-reconnaissance du travail effectué ou le sentiment de ne plus rien apprendre de nouveau influent le plus fortement sur les pensées suicidaires", explique Antoine Caullet du cabinet YCE Partners, cité par Le Monde.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала