Pass vaccinal: le vice-président de l’Assemblée demande si "du champagne" est "au frais" - vidéo

© Sputnik . Dominique Boutin / Accéder à la base multimédiaAssemblée nationale
Assemblée nationale - Sputnik Afrique, 1920, 15.01.2022
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Un couac qui n’est pas passé inaperçu. Alors que les députés examinaient la mesure de transformer le pass sanitaire en pass vaccinal dans la soirée du 14 janvier, le vice-président de l’Assemblée nationale Sylvain Waserman s’est adressé à un membre de l’hémicycle pour savoir si du champagne était "au frais", et cela sans éteindre son micro.
Cette petite phrase que le vice-président de l’Assemblée nationale Sylvain Waserman a laissé échapper samedi 15 janvier, en pleine deuxième lecture du texte du projet transformant le pass sanitaire en pass vaccinal, a alimenté la colère de ceux qui s’opposent à cette mesure controversée.
Comme le montre une vidéo de LCP, les députés étaient sur le point de voter tard dans la soirée l’un des 450 amendements déposés quand M. Waserman s’est tourné vers un membre de l’Assemblée nationale pour lui poser une question. Celle-ci a pourtant été entendue par tout le monde car il n’avait pas coupé son micro.
"T’as le champagne au frais?", a-t-il chuchoté.
La vidéo est immédiatement devenue virale, récoltant dans la plupart des cas des commentaires négatifs. Certaines personnalités politiques ont également réagi.

"Mépris absolu"

Ainsi le député du Groupe ID au Parlement européen Gilbert Collard a ironisé que sur le fait que Sylvain Waserman avait "une petite soif" alors que le peuple "trinquait".
De son côté, le député RN du Gard Nicolas Meizonnet s’est demandé si M. Waserman voulait fêter "la victoire de Macron et de son irrépressible envie d’emmerder les Français".
De l’avis de Julien Odoul, porte-parole du RN, "la Macronie" se prépare à arroser la mesure "qui va exclure les non-vaccinés de la vie sociale".
Finalement, le syndicaliste Thomas Portes, président de l’Observatoire national de l'extrême droite, a dénoncé, l’"indécence et le mépris absolu" du vice-président.

"Une erreur d’interprétation"

Une fois le vote fini aux alentours de 4 heures du matin avec 185 voix pour, 69 contre et 8 abstentions, M. Waserman a tenu à s’expliquer sur Twitter. D’après lui, il voulait seulement savoir si la moitié des amendements avait été votée ou non à minuit et "rien de plus". Il a en outre dénoncé "une erreur d’interprétation" et a assuré qu’il ne buvait que "des bulles d’eau gazeuse à l’Assemblée".
Il convient de rappeler que M.Waserman n’est pas la seule personnalité politique piégée ainsi par un micro. Ainsi, en mai 2020, au cours d’un conseil municipal tenu en visioconférence, Gérard Collomb, alors maire de Lyon, avait insulté Myriam Picot, qui gérait le 7e arrondissement de la ville. Sans visiblement savoir que son micro était ouvert, il avait lâché "quelle conne!", alors que l’élue se plaignait du fait que les marchés rouvraient trop tard.
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