Le "crime parfait"? Ce que les codétenus de Cédric Jubillar auraient confié aux enquêteurs

© AFP 2023 FRED SCHEIBERMarche en hommage à l'infirmière à Albi
Marche en hommage à l'infirmière à Albi - Sputnik Afrique, 1920, 18.01.2022
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Mis en examen pour le meurtre de sa femme Delphine, Cédric Jubillar se serait vanté auprès d’autres prisonniers d’avoir commis le "crime parfait". Les recherches ont repris là où des fouilles ont déjà eu lieu pour vérifier les témoignages des détenus. Pour l’avocat de la partie civile, l’intéressé donne de fausses pistes.
Le crime parfait? En tout cas c’est ce dont Cédric Jubillar, principal suspect dans la disparition de sa femme, s’est vanté auprès de l’un des détenus, rapporte BFM TV qui a eu accès à plusieurs auditions de détenus ayant côtoyé le peintre plaquiste de 34 ans.
Plus d’un an après la disparition de l’infirmière de 33 ans Delphine Jubillar, et l’enlisement du dossier, les enquêteurs commencent à vérifier les témoignages des détenus. Incarcéré depuis juin 2021 à la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne), Cédric a fait plusieurs déclarations troublantes à d'autres prisonniers.

Localisation du corps

Le 17 janvier, de nouvelles recherches ont été lancées à Cagnac-les-Mines, village du Tarn où vivait le couple Jubillar. Parmi les lieux explorés, une ferme, ciblée par les enquêteurs à la suite des déclarations d'un détenu d'une cellule voisine de celle de Cédric Jubillar. Le suspect lui a déclaré à plusieurs reprises qu'il savait où se cachait le corps de sa femme, donnant des indices sur l'endroit.
La ferme en question se situe à moins de deux kilomètres du domicile du couple. Par le passé, les enquêteurs avaient déjà mené des fouilles à cet endroit, sans résultat. Cédric Jubillar aurait révélé qu'il avait enterré le corps de sa femme dans un endroit qui a déjà brûlé. Or, l’un des hangars de cette ferme a été ravagé par un incendie en avril dernier.
Les recherches pourraient durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Un arrêté municipal a été pris pour un mois, rapporte Europe1. Outre les gendarmes, des militaires des Fouilles opérationnelles spécialisées (FOS), une unité de l'armée, sont mobilisés, selon une source proche de l'enquête, relate l’AFP.

"Le crime parfait"

En décembre, plusieurs détenus ont été entendus. L’un d’eux a déclaré que Cédric Jubillar s’était vanté auprès de lui "d’avoir commis le crime parfait", rapporte BFM TV.

"Il parlait d’elle [Delphine Jubillar] comme s'il ne la connaissait pas. Dans sa tête c’est comme s'il avait effacé sa femme", poursuit le détenu à propos de l’attitude du principal suspect.

Un autre détenu a confié que le peintre plaquiste faisait des plaisanteries douteuses du genre "N’oubliez pas que moi je sais comment faire disparaître une personne".
La semaine dernière, Le Parisien a publié des déclarations que l’intéressé aurait faites à des détenus, notamment sur les enquêteurs, incapables, selon lui, de trouver l’arme du crime.

"Fausse piste"

L’hypothèse selon laquelle le corps de la femme est caché dans la ferme convainc peu l'un des avocats des proches de la disparue, Me Philippe Pressecq. Cédric Jubillar "sème de fausses pistes [...] depuis sa prison", avance-t-il auprès de l’AFP.
Le suspect affirme être innocent et multiplie les demandes de mise en liberté. Pour Jean-Baptiste Alary, l’un des avocats de Jubillar, le dossier est "vide". Pourtant, le 14 janvier, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse a rejetée sa demande, la troisième.
Delphine Jubillar a disparu de leur maison en plein couvre-feu le 15 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn). C’est son mari qui a prévenu les gendarmes. Selon l’enquête, le couple était en instance de divorce, Delphine Jubillar envisageait de refaire sa vie avec un autre homme. Le couple a eu deux enfants.
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