- Sputnik Afrique, 1920, 12.01.2022
Garanties de sécurité Russie-Otan
Des consultations entre la Russie et les États-Unis et la Russie et l'Otan consacrées aux propositions russes sur les garanties de sécurité se sont déroulées en janvier 2022 à Genève et Bruxelles.

Douche froide pour l'Ukraine: Biden juge peu probable une adhésion prochaine de Kiev à l’Otan

© REUTERS / CARLOS BARRIALe président des États-Unis, Joe Biden, prononce un discours
Le président des États-Unis, Joe Biden, prononce un discours - Sputnik Afrique, 1920, 20.01.2022
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L’adhésion de l’Ukraine à l’Otan est peu probable dans les prochaines années, a déclaré le Président américain. Il a de même évoqué la possibilité ne pas déployer d’armes stratégiques dans ce pays. Entretenant néanmoins toujours les rumeurs d’une invasion russe en préparation, il a menacé d’imposer des sanctions "jamais vues" contre la Russie.
Une semaine après les discussions Russie-États-Unis-Otan sur les garanties de sécurité sans que les parties ne soient parvenues à des accords concrets, Joe Biden est revenu sur les demandes clefs exposées par Vladimir Poutine lors de leur conversation de fin décembre.

L’Ukraine dans l’Otan?

Concernant la garantie de non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan, rejetée précédemment par son secrétaire général, Jen Stoltenberg, le chef de l’État américain a évoqué "un certain nombre de traités internationaux" qui permettent aux pays de choisir leurs alliés.

Cependant, "il est peu probable que l’Ukraine rejoigne l’Otan prochainement, en raison de l'important travail devant être fait en termes de démocratie et d’autres choses qui se passent là-bas", a-t-il avancé le 19 janvier lors d'une conférence de presse.

Il a aussi avancé la possibilité de ne pas déployer d’armes stratégiques sur le territoire ukrainien. Cela dépendra des actions de la Russie, note-t-il.
En revanche, il a refusé l’idée de déplacer toutes les armes nucléaires hors d’Europe, en promettant d’augmenter la présence militaire en Pologne ou en Roumanie "s’il bouge [M.Poutine, ndlr]", car la défense de ces pays, membres de l’Otan, est "une obligation sacrée". Ce alors que le Kremlin a, à de nombreuses reprises, démenti préparer une invasion, se déclarant libre de déplacer ses troupes sur son territoire.
Quant à l’Ukraine, "nous n'avons pas cette obligation" à son égard, "bien que nous soyons très préoccupés par ce qui s’y passe", conclu-t-il, tout en annonçant avoir expédié de l’équipement militaire à Kiev pour plus de 600 millions de dollars.

Des éventuelles sanctions

Insistant sur l’hypothèse d’une agression, Joe Biden a promis d’imposer des sanctions "jamais vues" si tel était le cas.
"S'ils font réellement ce qu'ils sont capables de faire avec les forces amassées à la frontière, ce sera un désastre pour la Russie", a-t-il lancé. "Nos alliés et partenaires sont prêts à porter des préjudices importants à la Russie et à l'économie russe", par exemple, l’impossibilité pour les banques de négocier en dollars.
En cas d’une "incursion mineure", "nous finissons de discuter sur ce qu'il faut faire ou non", a ajouté le Président. Un communiqué précisant ses propos a été publié dans la foulée par la Maison-Blanche, indiquant toutefois que "tout mouvement des forces russes en Ukraine entraînerait une réponse rapide, sévère et unie".

Tensions autour de l’Ukraine

Moscou a démenti à maintes reprises les informations selon lesquelles ses troupes se déploient à la frontière ukrainienne en vue d’une invasion, estimant que l’Occident les utilise en tant que prétexte pour des menaces de sanctions.
Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié d’intox les affirmations sur un éventuel conflit militaire entre la Russie et l’Ukraine. Vladimir Poutine a lui aussi assuré que Moscou n’avait pas l’intention d’envahir qui que ce soit.
Si Washington et Kiev adoptent depuis plusieurs mois une rhétorique sur une "invasion russe", le ministère de la Défense et le Conseil de sécurité ukrainiens ont brièvement démenti début janvier tout déploiement massif de troupes russes à la frontière.
En revanche, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a dénoncé dans une interview accordée à CNN "une invasion graduelle de l’Ukraine par l’Otan", une organisation qui n’est rien d’autre qu’"une arme de confrontation qui s’approche de plus en plus de nos frontières". Justifiant ses propos, il a rappelé divers exercices militaires et les vols d’avions réalisés par les forces de l’Alliance près de la frontière.
Toutes ces activités ont été qualifiées par Moscou de franchissement de lignes rouges. Afin d’assurer sa propre sécurité et celle sur le continent européen, la Russie a proposé à l’Otan d’accepter ses propositions de garanties de sécurité. Trois sommets ont déjà eu lieu en janvier impliquant la Russie, les États-Unis, l’Otan et l’OSCE, pendant lesquels les parties ont fait part de leurs points de vue. La réponse américaine aux propositions russes est toujours attendue.
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