"La Russie et la Chine coopèrent de plus en plus": inquiet, Londres envoie une mise en garde

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Xi Jinping et Vladimir Poutine - Sputnik Afrique, 1920, 21.01.2022
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La Russie et la Chine renforcent leur coopération, attirant les régimes autoritaires à eux, ce qui représente une menace globale, a déclaré la ministre britannique des Affaires étrangères, appelant les alliés occidentaux à intensifier leurs efforts pour faire face aux "agresseurs internationaux".
En visite à Sydney, la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss s’est exprimée sur la Russie et la Chine dont la coopération stratégique représente, selon elle, une menace à la démocratie dans le monde.
Les deux pays entretiennent "leur plus forte, leur plus proche et leur meilleure relation" depuis 70 ans, expose la ministre, relayant les conclusions de l’Institut international des études stratégiques.

"La Russie et la Chine coopèrent de plus en plus: elles s'efforcent d'établir des standards dans des technologies telles que l'intelligence artificielle, d'affirmer leur domination sur le Pacifique occidental grâce à des exercices militaires conjoints et dans l'espace grâce à des liens plus étroits", a-t-elle déclaré ce 21 janvier lors de son discours au think tank australien Lowy Institute.

"La Chine et la Russie ont repéré un vide idéologique et se précipitent pour le combler. Ils sont enhardis d'une manière que nous n'avons pas vue depuis la Guerre froide", poursuit-elle.
C’est pourquoi, selon la ministre, "il n'est pas surprenant que des régimes comme la Biélorussie, la Corée du Nord ou Myanmar trouvent leurs alliés les plus proches à Moscou et à Pékin". De plus, Moscou veut qu'ils fassent la "promotion de leur propagande et déstabilisent les démocraties libres à leur porte".

Faire front commun

La réponse de l’Occident et de ses alliés, notamment l'Australie, l'Inde, le Japon, l'Indonésie et Israël, doit être consolidée, tant sur le plan économique que sécuritaire, estime la ministre britannique, comme dans la quête d’alternatives dans l'approvisionnement énergétique, afin que les pays "soient moins dépendants au gaz russe". Les liens sécuritaires doivent également être approfondis, a ajouté la diplomate, faisant notamment allusion au pacte AUKUS entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis.
"Les menaces à la liberté, à la démocratie et à l'État de droit ne sont pas seulement régionales, elles sont internationales. Et c'est pourquoi nous devons réagir ensemble", a insisté Liz Truss. Et de conclure: "Nous devons affronter les agresseurs internationaux", a conclu la diplomate.

Les réactions chinoise et russe

Interrogé, le ministère des Affaires étrangères à Pékin a appelé à ne pas créer "la division et la confrontation".
"Sur la soi-disant menace chinoise, elle est également basée sur un non-sens, la Chine s'y oppose fermement, nous exhortons les parties concernées à ne pas aller plus loin sur cette mauvaise voie, celle de créer la division et la confrontation", a déclaré ce 21 janvier Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, cité par Reuters.
Quant à la Russie, elle affirme depuis longtemps ne pas se lier à la Chine contre l'Occident.

"Nos relations avec la Chinene sont soumises à aucune conjoncture et évoluent quoiqu'en pensent nos collègues occidentaux. Nous ne sommes pas amis avec la Chine contre qui que ce soit", a déclaré le 17 janvier le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

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